Elle est dans un premier temps testée dans quatre régions et l'accueil est pour l'heure mitigé.
La France l'a lancée il y a près d'une semaine, la Belgique y a renoncé, et ce lundi, c'est l'Italie qui a mis en route son application de traçage Covid-19.
« Immuni » d'abord testée dans quatre régions
Baptisée Immuni, cette appli conçue par une start-up milanaise est dans un premier temps testée dans quatre régions : la Ligurie, les Marches, les Abruzzes et les Pouilles.
Téléchargeable sur les IPhone et les smartphones Android, elle a recours – comme la grande majorité de ses voisines européennes – au Bluetooth et non à la géolocalisation, plus intrusive.
Dans ce pays où le coronavirus a fait près de 34 000 morts, le gouvernement mise beaucoup sur ce mode de pistage pour rompre les chaînes de contamination.
Lorsqu'un utilisateur est testé positif et qu'il donne son autorisation, les personnes l'ayant croisé à moins d'un mètre sont prévenues, à conditions qu'elles aient elles aussi activé l'application. Or en Italie, tout comme en France, le gouvernement peine à convaincre. D'après les scientifique, pour qu'une appli de traçage ait une réelle efficacité, il faut qu'elle soit utilisée par 60 % de la population. Immuni aurait passé le cap des deux millions de téléchargements.
Beaucoup d'Italiens disent avoir encore des doutes sur le respect de la vie privée avec cette application. Et dans certaines zones, comme les Abruzzes, les autorités locales se demandent quelle sera son efficacité là où le nombre de cas positifs est resté très limité. Mais avec la levée des restrictions, les Italiens peuvent à nouveau se déplacer partout dans le pays, et l'arrivée du virus dans des zones épargnées ne peut être exclue.