Italie : Conte interrogé sur sa gestion de la crise sanitaire

Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a été auditionné par la justice. Une enquête concernant d'éventuels ratés dans la gestion de la crise du coronavirus.
Dans la crise du coronavirus, l'urgence sanitaire étant a priori passée, c'est maintenant l'heure des comptes. Et cette question qui hante de nombreux dirigeants : avons-nous pris les bonnes décisions en temps voulu ?
C'est cette question qui a été posée ce vendredi au chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte. Pendant trois heures, il a été interrogé par la procureure de Bergame venue spécialement de Lombardie.
A l'issue de l'audition, le Premier ministre a indiqué qu'il restait "disponible" pour répondre à "toutes les questions" des magistrats.
La justice cherche à faire la lumière sur la mise en place de certaines "zones rouges" début mars alors que l'épidémie explosait. Cela concerne deux communes en particulier : Nembro et Alzano Lombardo, dans le département de Bergame. Y a-t-il eu retard dans l'instauration de ces deux "zones rouges" ? Si oui, pourquoi ? Qui est responsable ?
Ce retard a eu un impact dramatique avec la saturation du système sanitaire, la hausse de la mortalité et la progression du nouveau coronavirus dans cette région.
Manque de coordination ?
Pour le maire de Nembro, Claudio Cancelli, il y a eu cafouillage entre l'administration centrale et les autorités régionales de Lombardie. "Même si c'était des décisions difficiles à prendre, il aurait dû y avoir une meilleure coordination pour faire face à la situation", se désole-t-il.
Les autorités régionales et nationales se rejettent la responsabilité de ce retard.
La Lombardie a été la région italienne la plus durement touchée par l'épidémie de coronavirus, avec plus de 15 000 morts, soit la moitié du nombre total de décès en Italie.