La Cour suprême stoppe Trump : les "dreamers", 700 000 jeunes migrants, ne seront pas expulsés

Des étudiants immigrés bénéficiant du programme DACA fêtent le jugement de la Cour suprême à Washington, le 18 juin 2020
Des étudiants immigrés bénéficiant du programme DACA fêtent le jugement de la Cour suprême à Washington, le 18 juin 2020 Tous droits réservés AP Photo/Manuel Balce Ceneta
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Par Joël Chatreau
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Les "dreamers", ces migrants "rêveurs" entrés aux Etats-Unis dès leur enfance ou adolescence, peuvent poursuivre leur aventure américaine. La Cour suprême a donné définitivement tort au président Trump qui, depuis son élection en 2017, veut abolir le programme d'aide aux jeunes immigrés.

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Ceux que l'on appelle avec une certaine poésie les "dreamers" aux Etats-Unis peuvent encore rêver... L'arrêt très attendu de la Cour suprême, rendu ce jeudi après-midi, permet en effet à ces jeunes "rêveurs", qui ont pénétré clandestinement sur le territoire américain dès leur enfance ou leur adolescence, de continuer de rester dans le pays de tous les possibles sans céder à l'angoisse.

Un numéro de sécu pour éviter l'expulsion

Les immigrés en question sont actuellement environ 700 000. Ils doivent avoir moins de 30 ans pour bénéficier de la protection d'un programme du nom de DACA (Deferred Action for Childhood Arrivals), mis en route il y a déjà huit ans, au tout début du second mandat de Barack Obama.

L'ancien président démocrate avait décidé en 2012 de faire lever toute menace d'expulsion à l'encontre des jeunes migrants sans papiers, en leur donnant évidemment la possibilité d'y échapper, c'est à dire en obtenant un numéro de sécurité sociale. Eh oui, aux Etats-Unis, c'est le sésame tant recherché qui permet d'ouvrir les portes pour soit commencer des études, soit chercher et trouver du travail.

AP Photo/Veronica G. Cardenas
Des migrants mexicains attendent près d'un poste frontière avec les Etats-Unis, à Matamoros - Mexique - le 30 août 2019AP Photo/Veronica G. Cardenas

Un programme "illégal", selon le président Trump

Mais c'était sans compter sur la détermination de Donald Trump à abattre ce symbole. Arrivé par surprise dans le bureau de la Maison Blanche, le président républicain, qui avait fait de la lutte contre l'immigration illégale l'un de ses arguments chocs tout au long de la campagne électorale, va s'exécuter dès son année d'élection, en 2017. Il décide de mettre fin brutalement au programme d'aide aux "dreamers", le jugeant "illégal".

Depuis, la bataille juridique n'a jamais cessé... Dans plusieurs Etats américains, des tribunaux saisis en urgence vont réussir, dès l'annonce de la volonté de Donald Trump, à suspendre la décision présidentielle. Le répit risque de ne pas durer car le gouvernement fait aussitôt appel, jusqu'à la Cour suprême s'il le faut.

Une décision "capricieuse", estime la Cour suprême

En ce 18 juin 2020, la plus haute juridiction des Etats-Unis a donc tranché. Elle décide de maintenir les droits des 700 000 jeunes "rêveurs" à poursuivre leur aventure américaine. Les juges disent avoir considéré la décision de l'administration Trump à la fois "capricieuse" et "arbitraire".

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