Le rebond de la pandémie de Covid-19 en Allemagne relance le débat sur les inégalités de traitement auxquelles doivent faire face de nombreux travailleurs étrangers dans l'industrie de la viande.
Le rebond de la pandémie de Covid-19 en Allemagne relance le débat sur les inégalités de traitement auxquelles doivent faire face de nombreux travailleurs étrangers dans l'industrie de la viande.
Plus de 1 500 salariés ont été infectés dans un abattoir du groupe Tönnies, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et ces entreprises font souvent appel à des sous-traitants, qui dérogent aux obligations. Bruxelles appelle à davantage de contrôles.
"Nous sommes en train de publier des lignes directrices", indique le commissaire européen à l'emploi et aux droits sociaux Nicolas Schmit, "et nous appelons les États membres à développer et à renforcer les contrôles car ce qu'il se passe n'est conforme ni au droit social européen, ni aux lois nationales du travail. Et vous savez que lorsqu'il n'y a pas de contrôle, il y a une certaine liberté de traiter les gens d'une manière indécente".
Les employeurs font appel à des sous-traitants pour réduire les coûts de main-d'oeuvre. Un statut qui permet à ces entreprises d'échapper à la directive européenne sur les travailleurs détachés, alors que les employés venus d'autres pays se retrouvent le plus souvent logés dans des conditions précaires qui les exposent davantage aux risques sanitaires.