Les critiques ont fusé contre les dirigeants du constructeur en proie à des pertes colossales. Le PDG Makoto Uchida a annoncé des baisses de salaires provisoires pour les directeurs.
Ambiance électrique à l'Assemblée générale de Nissan. La foudre des petits actionnaires s'est abattue sur les dirigeants du constructeur japonais, un groupe aux pertes colossales qui ne leur a pas versé de dividendes.
Cible de violentes critiques, le PDG Makoto Uchida a annoncé des baisses de rémunérations pour les directeurs. "Durant un semestre au moins, les PDG verront leur salaire de base diminuer de 50%, pour les autres dirigeants la baisse sera de 20 à 30%", a-t-il dit.
Manque de crédibilité et de confiance
Plombé par le départ fracassant de Carlos Ghosn fin 2018, le groupe, dont Renault détient 43%, vit une descente aux enfers. Les petits actionnaires ont dénoncé le manque de crédibilité et de confiance du groupe. Difficile pour Nissan de remonter la pente dans un marché en berne pour cause de crise sanitaire.
Le constructeur a intensifié son plan de restructuration le mois dernier en décidant notamment de fermer des usines dans la région Barcelone. Plus de 3 000 emplois sont menacés.
Fermeture de l'usine de Barcelone confirmée
Face aux mouvements de protestations, le PDG a confirmé ces fermetures, qui pourraient coûter plus d'un milliard d'euros.