Pologne : réélection de justesse pour le président sortant

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Par Darren McCaffrey
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Les chiffres officiels ont confirmé la courte victoire d'Andrzej Duda à l'élection présidentielle avec 51,2% des voix face au maire de Varsovie, libéral et pro-européen Rafal Trzaskowski.

Le conservateur et populiste Andrzej Duda a été réélu pour un second mandat à la présidence de la Pologne, mais de justesse. Les résultats officiels lui donnent 51,2 % des voix contre 48,8% à son rival, le maire de Varsovie, le libéral et pro-européen Rafal Trzaskowski.

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La participation a été relativement élevée à plus de 68%.

"Alors qu'Andrzej Duda reste au palais présidentiel, ici à Varsovie pour cinq nouvelles années, il va présider une Pologne sans cesse plus divisée. Un pays divisé sur ses relations difficiles avec Bruxelles, sur son attitude face à la communauté gay, et face à l'Eglise, et comme dans beaucoup d'autres pays en Europe, une division entre ses villes et ses campagnes", analyse notre envoyé spécial Darren McCaffrey.

Une Pologne plus divisée que jamais

"Le PiS, le parti Droit et Justice au pouvoir, s'assure une entière domination de la scène politique pour trois ans", explique Wojciech Przybylski, éditorialiste au "Visegrad Insight". "Ils pourront réaliser des changements dans la réformes de la justice, dans la loi sur les médias et poursuivre leurs attaques contre les autorités indépendantes, comme les gouvernements locaux ou les ONG en Pologne. Donc je crois que ce ne sera pas le statu quo mais ce que nous avons vu changer va s'accélérer".

Un point de vue partagé par ceux qui redoutent davantage de tensions avec l'Union européenne.

"Trois sujets particuliers sont en jeu", détaille Piotr Maciej Kaczyński chercheur au CSM Warsow. "Tout d'abord il y a la question de l'état de droit, une question fondamentale pour l'avenir de l'adhésion de la Pologne. Deuxièmement, il y a l'enjeu du climat et de la transformation énergétique. Et en trois, la situation post-covid. Nous n'avons pas souffert autant que d'autres, nous n'avons pas eu un effondrement de l'économie, notre taux de chômage n'est pas si élevé, donc le dialogue sera différent par rapport aux pays du sud de l'Europe où il y a de gros problèmes".

Bon score de l'opposition libérale

Malgré la victoire du président sortant, les observateurs soulignent donc surtout le très bon score de l'opposition libérale. Un avertissement pour le parti Droit et Justice qui a néanmoins les mains libres pour renforcer son idée d'une Pologne conservatrice et traditionnelle.

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