Les militantes féministes dénoncent tout particulièrement les violences imposées aux femmes de cette minorité musulmane en Chine : "il y a des violences gynécologiques édifiantes, des stérilisations forcées".
Les "Colleuses" se sont mobilisées pour dénoncer le génocide des Ouïghours en Chine. Ce groupe français contre les féminicides et les violences conjugales a envoyé ses troupes coller leurs slogans sur les murs de la banque d'import-export de la Chine et sur ceux des sièges de grandes marques à Paris.
Accusée d'esclavage moderne, de travail forcé, de déplacement de population, d'internement,..., la Chine est la première visée, mais aussi plus de 83 multinationales qui ont été mises en cause par une étude parue en mars pour cautionner cette politique menée par Pékin.
Selon Camille, "Colleuse", il ne faut pas cesser de donner l'alerte :
"Les femmes sont particulièrement ciblées : on l'a vu, il y a des violences gynécologiques qui sont édifiantes, il y a aussi de nombreuses femmes dont les conjoints sont envoyés dans des camps, qui sont forcées de partager leur lit avec des personnes du parti (communiste chinois) ou des fonctionnaires pour assimilation, donc c'est extrêmement violent."
"On voit aussi qu'il y a un contrôle des natalités dans la région dans laquelle il y a ce génocide. Les dispositifs intra-utérins - donc les stérilets - ont augmenté de 60% alors qu'ils ont baissé dans tout le reste de la Chine, donc en fait on force les femmes à porter des dispositifs pour ne pas tomber enceintes, pour tout simplement éteindre la population ouïghoure."
La Chine dément toutes les accusations concernant les Ouïghours. Mardi, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a demandé à ce que Pékin accueille une mission internationale indépendante sous la houlette de l'ONU pour évaluer le traitement de la population ouïghoure dans la province du Xinjiang et il a accusé Pékin de "pratiques indéfendables" contre cette minorité musulmane.
Une autre manifestation de soutien à la population ouïghoure avaient eu lieu dans la foulée.
Mais Pékin affirme que tout est "mensonge" et que les problèmes du Xinjiang ne concernent pas les droits de l'homme, la religion ou l'ethnicité, mais la "lutte contre le terrorisme violent et le séparatisme".
Selon les groupes de défenses des droits de l'homme et des experts, plus d'un million de Ouïghours et d'autres minorités turcophones ont été rassemblés dans des camps d'internement.