Les autorités biélorusses avaient accusé l’opposition de vouloir provoquer des « émeutes de masse », avant l’organisation de la présidentielle du 9 août.
Des dizaines de milliers de personnes rassemblées en plein cœur de Minsk. Une scène rare dans la capitale biélorusse, à dix jours de la présidentielle.
Un rassemblement en soutien à Svetlana Tikhanovskaïa, figure de l’opposition face au président Alexandre Loukachenko, qui dirige le pays d’une main de fer depuis 26 ans.
"Les autorités parlent de nous comme des révoltés. Mais quelle révolution ? Nous voulons des élections justes. Qu'est-ce qu'une révolution a à voir avec ça ? Pourquoi provoquez-vous votre peuple de cette façon ? Nous ne sommes pas des militants. Nous sommes un peuple pacifique, et nous voulons des changements pacifiques pour notre pays", a-t-elle déclaré en meeting.
Les autorités biélorusses avaient accusé l’opposition de vouloir provoquer des "émeutes de masse", avant l’organisation du scrutin, tout en évoquant des liens avec Moscou, pourtant allié du régime de Minsk.
Mercredi, 33 hommes ont été arrêtés : des Russes, présentés comme des membres d’un groupe paramilitaire, des mercenaires, proche du Kremlin.
Des accusations rejetées par Moscou, comme par l’opposition biélorusse, pour qui, Alexandre Loukachenko jouerait la carte du complot pour mieux rassembler autour de lui.