Les cafés et boîtes de nuit de Madrid sont soumis à de nouvelles mesures prises par le gouvernement régional pour freiner une recrudescence de covid-19.
Depuis une semaine, les cafés et boîtes de nuit de Madrid sont soumis à de nouvelles mesures pour freiner une recrudescence de covid-19.
La vie nocturne à Madrid est soumise depuis une semaine à de nouvelles restrictions. Pour lutter contre une recrudescence de covid-19, les autorités régionales imposent la limitation des groupes à 10 personnes et la fermeture des établissements à 1h30 du matin, des mesures qui font grincer des dents.
Fermeture à 1h30 du matin
"Pour moi ça n'a pas de sens. On peut rester en terrasse jusqu'à une certaine heure et on ne peut pas rester deux heures de plus pour prendre un verre", réagit cette cliente.
Tous les jours, les locaux doivent être entièrement désinfectés. En outre, l'utilisation des masques est obligatoire dans la rue comme sur les terrasses de la capitale espagnole. Et les établissements doivent tenir un registre de leurs clients en cas de contamination. L'ambiance est en train de changer estime cette responsable d'un pub madrilène.
"Les premières semaines ont été très bonnes. On sentait que les gens avaient envie de sortir. Mais dernièrement c'est vrai qu'il y a un retour d'une certaine psychose, les gens commencent à avoir un peu peur d'être dans des lieux fermés", explique la coordinatrice du "Moby Dick", Laura Moran.
"Retour d'une certaine psychose"
Le secteur de la vie nocturne assure 21 000 emplois dans la région de Madrid. Les pertes dues à la pandémie représentent déjà une chute d'un tiers du chiffres d'affaires et 40% des emplois sont menacés de disparaître. Les associations des cafés et boîtes de nuit appellent à des mesures de soutien.
"Nous avons tous besoin d'aides directes", témoigne Javier Olmedo gérant de "La noche en vivo", "sinon il va y avoir beaucoup de faillites. On parle déjà de 40% d'entreprises du secteur qui ne pourront pas ouvrir à cause de la crise du covid".
Les gérants réclament des aides directes
En signe de protestation, les propriétaires des établissements madrilènes envisagent de fermer leurs portes le week-end prochain.
"Les restrictions et la situation sanitaire ont conduit beaucoup d'établissements à rester fermer. Les entreprises craignent de ne pas pouvoir rembourser leurs dettes", précise notre correspondant Carlos Marlasca, "et pour les seuls loyers, cela représente déjà 60 millions d'euros".