Jour de vote au Bélarus, la répression s'accentue contre l'opposition

Jour de vote au Bélarus, la répression s'accentue contre l'opposition
Tous droits réservés Sergei Grits/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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Les Bélarusses votent dans une élection présidentielle opposant l'autoritaire Alexandre Loukachenko à une jeune candidate inattendue qui a mobilisé les foules malgré la répression.

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Les Bélarusses votent ce dimanche dans une élection présidentielle opposant l'autoritaire Alexandre Loukachenko à une jeune candidate inattendue qui a mobilisé les foules malgré la répression, le président promettant de ne pas "perdre le contrôle" de la situation.

Le scrutin a été précédé d'un vote anticipé, dénoncé par l'opposition comme favorisant les fraudes. A midi, les autorités faisaient part d'une participation de 50,3%.

"Personne n'autorisera une perte de contrôle"
Alexandre Loukachenko
Président du Bélarus

"Personne n'autorisera une perte de contrôle", a promis le président Loukachenko après avoir glissé son bulletin dans l'urne, affirmant qu'il n'y avait "aucune raison" que le pays soit plongé "dans le chaos".

Accélération de la répression

Le pouvoir bélarusse a redoublé d'efforts pour enrayer l'essor de Svetlana Tikhanovskaïa, arrêtant samedi des manifestants et la cheffe de son QG de campagne, interpellant brièvement le même jour une alliée de l'opposante et dénonçant un complot fomenté par l'opposition et des mercenaires russes.

Mais Svetlana Tikhanovskaïa, enseignante d'anglais de formation de 37 ans, a tenu bon malgré la "peur" quotidienne. Selon des médias russes et locaux, elle a a quitté son appartement samedi pour raisons de sécurité.

A Minsk, les mesures de sécurité ont été renforcées, des contrôles de police mis en place et la circulation limitée, tandis que des véhicules blindés et des militaires ont été déployés.

L'accès à internet a également été fortement limité, rendant impossible l'utilisation de certains réseaux sociaux, de messageries et la consultation de sites d'informations proches de l'opposition, mais aussi du site de la commission électorale.

Artiom, programmateur de 33 ans, affirme à nos confrère de l'AFP avoir constaté des fraudes: "dans mon bureau de vote, il y a une participation de près de 100% (...) je ne sais pas comment c'est possible".

"Je pense que les gens sont fatigués de ce marasme. De cette litanie sans fin de bons mots à la télé, de la propagande", se plaint Alexandre, ouvrier de 47 ans.

"Réveillons-nous dans un nouveau pays!"
Svetlana Tikhanovskaïa
candidate d'opposition à la présidentielle bélarusse

"Réveillons-nous dans un nouveau pays!", a lancé Mme Tikhonovskaïa à ses partisans samedi.

Elle affirme ne pas avoir d'illusions quant au résultat, dénonçant des "fraudes éhontées", d'autant que le nombre d'observateurs indépendants a été réduit au minimum.

Soirée tendue

Des manifestations de détracteurs du pouvoir ne sont pas à exclure, si l'opposition juge le scrutin falsifié. M. Loukachenko a clairement laissé entendre qu'il n'hésiterait pas à les disperser.

Le procureur général, Alexandre Koniouk, a pour sa part demandé aux électeurs d'être "raisonnables" et de ne pas participer à des manifestations non autorisées.

Avant l'émergence surprise de Mme Tikhanovskaïa, M. Loukachenko, un ex-directeur de sovkhoze de 65 ans, a éliminé ses principaux concurrents: deux d'entre eux sont incarcérés, un troisième est en exil. Trois autres candidats sont en lice, mais aucun n'a su mobiliser.

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