Invitée d'euronews, l'opposante bélarusse continue d'appeler Alexandre Loukachenko à quitter le pouvoir.
Face à l'intransigeance du pouvoir, le mouvement de contestation inédit qui secoue le Bélarus a-t-il encore un avenir ? L'ex-candidate à la présidentielle et leader de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa, réfugiée en Lituanie, réclame de nouvelles élections "libres et équitables" et continue d'appeler à la mobilisation pour pousser le président Alexandre Loukachenko à quitter le pouvoir. Elle était l'invitée d'euronews.
"Les gens sont en grève maintenant, les gens vont manifester tous les jours et nous n'arrêterons pas tant que les personnes au pouvoir ne se retireront pas car notre société n'est plus prête à obéir au dictateur. Notre société n'est pas capable de pardonner et d'oublier tous les crimes qu'ils ont commis. Nous resterons debout jusqu'à la victoire", a-t-elle déclaré sur le plateau d'euronews ce vendredi.
Pourquoi ne pas faire intervenir le Kremlin ?
"La Russie est notre voisin et nous avons une merveilleuse relation avec elle, mais la contestation du peuple bélarusse n'a lieu qu'à l'intérieur de notre pays. C'est un problème que le peuple bélarusse doit résoudre. Mais si nous avons besoin d'une médiation internationale dans cette négociation, tous les pays, y compris la Russie, sont les bienvenus."
Vous avez appelé à plusieurs reprises au dialogue avec Alexandre Loukachenko. Si vous aviez un message pour lui aujourd'hui, quel serait-il ?
"Je lui demande d'écouter son peuple, d'écouter la volonté de son peuple et de comprendre que nous ne sommes plus prêts à vivre avec lui. Il suffit de partir et de laisser le pays exister sans lui. C'est possible et c'est ce qui doit être fait."