Bélarus : Moscou condamne les sanctions décidées par les trois Etats baltes

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Par Euronews  avec AFP
Bélarus : Moscou condamne les sanctions décidées par les trois Etats baltes
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Moscou condamne les sanctions décidées lundi par les trois Etats baltes à l'encontre du Bélarus.

En soutien à l'opposition bélarusse, Tallinn, Vilnius et Riga ont déclaré persona non grata le président Alexandre Loukachenko et 29 hauts responsables de son pays.

Riga donne deux raisons principales à ces mesures.

Urmas Reinsalu, ministre estonien des Affaires étrangères : "Nous avions deux motifs pour établir des sanctions à l'encontre d'officiels biélorusses : d'abord, il y a eu une fraude électorale massive, et deuxièmement, le recours à la violence contre des manifestants pacifiques."

Vilnius de son côté appelle l'Union européenne à prendre des mesures. Des sanctions européennes contre le Bélarus ne pourraient être validées qu'à l'unanimité, certains pays membres pensent que des sanctions interdiraient toute tentative de médiation.

Linas Linkevicius, ministre lituanien des Affaires étrangères : "L'Union européenne doit agir sans tarder et veiller à ne pas faire trop peu. Parfois les procédures sont complexes et nous comprenons qu'il faut du temps. Nous réalisons aussi les difficultés et les défis qui ne sont pas seulement au Bélarus. Tout cela est tout à fait clair, mais nous insistons sur ce point important : nous parlons ici d'Européens, vivant sur le territoire européen."

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov estime pour sa part "inacceptable" les sanctions des états baltes.

Le chef de la diplomatie russe se dit "convaincu que le peuple bélarusse aura les moyens de résoudre lui-même" la crise politique dans le pays."

L'opposition dénonce depuis près d'un mois la réélection d'Alexandre Loukachenko le 9 août dernier. A Minsk, ce mardi, des centaines d'étudiants ont défilé jour de la rentrée, pour dénoncer le pouvoir du président bélarusse.

Au moins une vingtaine, selon des journalistes de l'AFP, de collaborateurs de médias locaux et russes ont été interpellés par les forces anti-émeute.