Derrière les masques, des sourires crispés, alors que les négociations sur le Brexit, qui viennent de reprendre, semblent encore loin d'aboutir à un accord de libre-échange. D'autant que Londres entend revenir sur certains de ses engagements pris avec l'UE.
Derrière les masques, des sourires crispés, alors que les négociations sur le Brexit, qui viennent de reprendre, semblent encore loin d'aboutir à un accord de libre-échange. D'autant que Londres entend revenir sur certains de ses engagements pris avec Bruxelles.
L'agacement des Européens
Le Président du Parlement européen, David Sassoli, peine à cacher son agacement : "Nous attendons du Royaume-Uni qu'il honore ses engagements négociés et signés l'année dernière, en particulier concernant les droits des citoyens en Irlande du Nord. Toute tentative du Royaume-Uni de saper l'accord aurait de graves conséquences."
Londres clarifie sa demande
La question de la frontière irlandaise demeure au centre des tensions. La révision souhaitée par le gouvernement britannique vise à garantir l'accès sans entrave des personnes et des entreprises d'Irlande du Nord à l'ensemble du marché britannique,
"Oui, notre demande enfreint le droit international, mais d'une manière très spécifique et limitée", a reconnu le secrétaire d'Etat pour l'Irlande du Nord, Brandon Lewis. Nous prenons le pouvoir de faire disparaître le concept d'effet direct du droit de l'Union européenne, requis par l'article 4, dans certaines circonstances très étroitement définies. Il existe des précédents pour le Royaume-Uni, et pour d'autres pays, qui doivent tenir compte de leurs obligations, à mesure que les circonstances changent."
Vers un "no deal" ?
Les négociations s'annoncent serrées jusqu'au bout et prennent des airs de parties de poker. Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit prêt à assumer un "no-deal" si aucun accord n'est trouvé avant le le 15 octobre.
Méabh McMahon, correspondante d'euronews à Bruxelles : "Restons calme et continuons à négocier. C'est le mantra qui semblait se dégager de Bruxelles aujourd'hui. Les gens savaient que ces négociations commerciales n'allaient pas être faciles. Mais il y a un espoir que les pourparlers de cette semaine soient un peu plus fructueux que lors du précédent round de négociations fin août. D'autant que temps tourne. Le 31 décembre 2020, la phase transitoire de l'accord de Brexit entre l'UE et le Royaume-Uni arrivera à son terme."