Avec son projet de loi, Boris Johnson mécontente une partie de son camp

Boris Johnson, Premier ministre britannique lors d'un conseil des ministres, le 15 septembre 2020.
Boris Johnson, Premier ministre britannique lors d'un conseil des ministres, le 15 septembre 2020. Tous droits réservés Jonathan Buckmaster, AP Photo
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Par Tadhg Enright avec AFP
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Le projet de loi très controversé sur le Brexit vient d'être validé lors d'un premier vote clé au Parlement, mais le Premier ministre britannique fait face à de nombreuses critiques, tant dans l’opposition qu'au sein du parti conservateur.

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Alors que le projet de loi très controversé sur le Brexit vient d'être validé lors d'un premier vote clé au Parlement, Boris Johnson doit faire face à de nombreuses critiques, tant dans l’opposition qu'au sein du parti conservateur.

Le soutien du Parlement n'est pas une surprise au regard de la large majorité dont dispose Boris Johnson. Mais la suite du cheminement parlementaire de ce projet s'annonce plus incertain avec notamment l'examen en début de semaine prochaine d'un amendement qui imposerait un verrou parlementaire avant tout changement relatif à l'accord de sortie de l'Union européenne.

Il faudra aussi l'accord des Lords, qui composent la chambre haute du Parlement et disent craindre un coup porté à la crédibilité du Royaume-Uni sur la scène internationale.

Venu en personne devant les députés défendre le texte lundi 14 septembre, Boris Johnson l'a jugé "essentiel pour maintenir l'intégrité politique et économique du Royaume-Uni".

Ce projet de loi sera en tout cas "un sujet de discussion majeur la semaine prochaine, tant au sein du Parlement qu'en dehors", explique notre correspondant à Londres, Tadhg Enright. "Avant la seconde étape majeure de ce projet de loi, mardi prochain, il y aura un vote sur les amendements. Deux députés de la majorité ont voté contre et 30 se sont abstenus. On se demande donc quelles seront leurs intentions. On peut aussi s'attendre à ce que les membres du gouvernement soient soumis à une pression accrue, notamment ceux qui ont une formation juridique ou dont le travail spécifique est de faire respecter la loi, comme le ministre de la Justice, Robert Buckland."

Downing Street a déclaré souhaiter que ce projet de loi soit adopté le plus rapidement possible, malgré les nombreux obstacles à surmonter, tant à la Chambre des Communes qu'à la Chambre des Lords.

Il s'agira également un véritable test pour voir de quelle autorité Boris Johnson dispose encore sur la Chambre basse, même avec sa majorité de 80 députés.

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