Le ministre français de la Justice a officiellement lancé les bracelets anti-rapprochement. Ce dispositif est censé tenir éloigné les conjoints ou ex-conjoints violents et ainsi lutter contre les féminicides.
En France, le ministre de la Justice a officiellement lancé ce jeudi les bracelets anti-rapprochement.
Ce dispositif est censé tenir éloigné les conjoints ou ex-conjoints violents.
C'était l'une des promesses du "Grenelle contre les violences au sein du couple" organisé l'an dernier. Ce système entre en application, pour l'heure, dans 5 circonscriptions (Angoulême, Bobigny, Douai, Pontoise et Aix-en-Provence). Mais, il sera opérationnel sur l'ensemble du territoire national en fin d'année, a promis le Garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti.
Les associations de défense des femmes saluent la mise en place de ce dispositif. Elles le réclamaient depuis longtemps.
Mais elles soulignent qu'il faudrait bien plus de moyens au regard des violences faites aux femmes.
En 2019, 146 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Un chiffre en augmentation par rapport à l'année précédente.
Comment ça marche ?
Le bracelet électronique s'accroche à la cheville de la personne violente. Il permet de géolocaliser les conjoints ou ex-conjoints violents et de déclencher un système d'alerte lorsque ces derniers s'approchent au-delà d'un périmètre défini de leur victime, qui dispose d'un boîtier qu'elle doit toujours garder avec elle.
Si le titulaire du bracelet s'approche trop, il sera immédiatement contacté par une plateforme de télé-assistance. Et, s'il ne répond pas ou ne rebrousse pas chemin, les forces de l'ordre seront alertées.