Les habitants de Nouvelle-Calédonie ont rendez-vous dimanche avec l'Histoire. L'enjeu est crucial car il doit décider si l'archipel du Pacifique coupe définitivement ses liens avec la France avec laquelle il est lié depuis 1853.
Le drapeau kanak est brandi fièrement par des habitants de Nouvelle-Calédonie avant un nouveau référendum d'indépendance ce dimanche.
La Nouvelle-Calédonie française depuis 1853
L'enjeu est crucial car il doit décider si l'archipel du Pacifique coupe définitivement ses liens avec la France avec laquelle il est lié depuis 1853.
Etudiant en commerce, Jolly Patrick espère concrétiser la lutte historique des indépendantistes : "D’un point de vue moral, tout le sang versé, toute l’histoire qui s’est passée, pour moi c’est le but final de l’indépendance. Il y a eu des morts, il y a eu des conflits. Du coup l’indépendance c’est la réponse finale à ces coulées de sang ."
Une indépendance qui inquiète
En face, le camp pro-français s’inquiète des conséquences d'une indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
Pour Carl Leclerc, chef d'entreprise, de nombreux avantages risquent de disparaître : "Au vue de la vie qu'on mène sur le territoire, avec tous les avantages qu'on a, ce serait totalement illusoire de changer de voie. Surtout que pour demain, il n'y aucune réponse au niveau des indépendantistes sur notre devenir, c'est on verra, on verra... Pourtant, ils ont eu trente ans pour discuter du projet, mais pour l’instant on n'a rien."
Il y a deux ans, un premier référendum s'était soldé par la victoire étriquée des pro-français. Près de 57% des votants avaient dit non à l’indépendance. Les partisans d'une pleine souveraineté de l'archipel espèrent capitaliser sur ce bon résultat et enfin transformer l'essai ce dimanche. Si le non l'emporte à nouveau, un troisième référendum pourrait avoir lieu ce dimanche.