Svetlana Tikhanovskaïa tient bon, elle ne se laisse pas intimider par la Russie

La journaliste d'euronews Isabelle Kumar, à gauche, et l'opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa à droite, Brastislava, 8 octobre 2020
La journaliste d'euronews Isabelle Kumar, à gauche, et l'opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa à droite, Brastislava, 8 octobre 2020 Tous droits réservés euronews
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Ce qu'elle pense de la position de Moscou : "il est dommage que certains pays, certains dirigeants ne soutiennent pas le peuple bélarusse dans la lutte pour ses droits, dans sa lutte pour décider, lui-même, de l'avenir du pays."

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En exil en Lituanie depuis le 9 août dernier, Svetlana Tikhanovskaïa a pu se rendre en Slovaquie, au Forum Globsec 2020 de Bratislava. L'occasion pour elle de porter une fois de plus la voix de l'opposition bélarusse sur la scène européenne. Elle a rencontré nombres d'interlocuteurs européens et notre journaliste Isabelle Kumar qui lui a demandé comment elle se sent depuis qu'elle fait l'objet d'un mandat d'arrêt sur le territoire russe émis en vertu d'un accord bilatéral entre Moscou et Minsk :

"Svetlana, comment vous sentez-vous lorsque vous avez un adversaire comme la Russie qui veut vous arrêter, stopper vos efforts pour porter la démocratie dans votre pays ?"

"Vous savez, le problème n'est pas en Russie. Le problème est au Bélarus, nous parlons du Bélarus et nous devons prêté attention au Bélarus, pas à la Russie. Il est de notre responsabilité de résoudre cette crise politique au sein du Bélarus. Et il est dommage que certains pays, certains dirigeants ne soutiennent pas le peuple bélarusse dans la lutte pour ses droits, pour le droit de résoudre cette crise, de décider de l'avenir du pays par lui-même. Nous devons faire face à cela, mais sans accorder beaucoup d'attention à de tels facteurs".

Svetlana Tikhanovskaïa était enseignante avant tout çà. Elle s'est retrouvée à la tête de l'opposition après l'emprisonnement de son mari, qui voulait, au départ, postuler à la présidentielle. Et c'est dur à vivre :

"Ma fille cadette n'a que cinq ans. Et elle ne comprend pas que son père soit en prison. La situation est encore pire pour elle que pour moi, parce que son père lui manque beaucoup. Et chaque soir, elle pose la même question : "quand est-ce que papa reviendra ? Il me manque tellement". Et je dois lui expliquer qu'il est en voyage d'affaires et qu'il va revenir très, très bientôt. Et tous les soirs, c'est la même histoire. Mon fils aîné comprend où se trouve son père, mais il ne me pose pas beaucoup de questions parce qu'il est assez adulte pour comprendre que c'est douloureux. Alors d'une certaine manière, on se débrouille".

Retrouvez l'intégralité de cette entrevue dans notre programme Global Conversation, dès ce jeudi soir 19h30, sur euronews.

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