Les scientifiques continuent de chercher comment le vison a été infecté par le Covid-19 et s'il peut le transmettre à l'homme. Les éleveurs qui n'ont aucun animal infecté seront indemnisés à 100%, les autres moins.
Les vétérinaires et les éleveurs danois ont commencé à abattre au moins 2,5 millions de visons dans le nord du Danemark, une mesure décidée par les autorités après le signalement d'animaux atteint du Covid-19 dans 63 exploitations.
L'Administration vétérinaire et alimentaire danoise s'occupe de l'abattage des animaux infectés tandis que les éleveurs qui ont des animaux non infectés dans une ferme située dans un rayon de huit kilomètres d'une ferme infectée doivent les euthanasier eux-mêmes.
Les éleveurs qui n'ont aucun animal infecté seront indemnisés à 100%, les autres moins pour les inciter à ne pas laisser l'épidémie se propager à l'ensemble de leur élevage. Mais certains, comme Poul Fredericksen, ne font pas confiance au gouvernement :
"Je crois que je pourrais inciter tous les éleveurs à suivre le plan des autorités, si nous faisions confiance aux politiciens pour qu'ils ne nous plantent pas un couteau dans le dos quand il s'agit de compensation."
Vendredi, un éleveur de visons a refusé de laisser les autorités entrer dans sa ferme pour abattre ses animaux, tandis que pendant le weekend, une poignée de manifestants a été évacuée devant deux élevages de visons.
Les scientifiques continuent de chercher comment le vison a été infecté par le Covid-19 et s'il peut le transmettre à l'homme. Certains ont pu contracter le virus par des travailleurs infectés. Mais les autorités néerlandaises affirment que des ouvriers agricoles ont aussi été contaminés par des visons malades.
Le Danemark est l'un des plus grands exportateurs de vison au monde et produit environ 17 millions de fourrures par an. La plupart des exportations sont destinées à la Chine et à Hong Kong.
En août dernier, cependant, les Pays-Bas ont voté l'arrêt obligatoire de l'élevage des visons en 2021, 3 ans plus tôt qu'envisagé, en raison justement du nombre croissant de cas d'infections au coronavirus dans les fermes d'élevage.