"Aidez-nous à éviter le tsunami" : les hôpitaux strasbourgeois tirent la sonnette d'alarme

Un service de réanimation à Strasbourg
Un service de réanimation à Strasbourg Tous droits réservés Jean-Francois Badias/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
Par Julien Pavy avec AFP
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La ville de Strasbourg est située dans le Bas-Rhin, l'un des 38 nouveaux départements français à être désormais concerné par le couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin pour enrayer l'épidémie de #Covid-19.

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La ville de Strasbourg est située dans le Bas-Rhin, l'un des 38 nouveaux départements français à être désormais concerné par le couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin.

Le traumatisme de la première vague encore présent

Depuis plusieurs jours, les hôpitaux voient affluer de plus en plus de malades du Covid-19. Une tendance qui va sans doute se poursuivre dans les prochaines semaines, alors que le taux d'incidence est désormais de 316 cas positifs pour 100 000 habitants soit 4 fois plus que fin septembre.

Dans les services de réanimation, encore marqués par la première vague de coronavirus, médecins et infirmiers expriment leur inquiétude :

"Aidez-nous à éviter le tsunami parce que clairement c'est une situation qu'on ne veut pas revivre. Le personnel, qu'il soit médical ou paramédical, n'est pas sorti indemne de la première vague, de la première crise. On aimerait éviter d'aller dans des situations dans lesquelles on s'est trouvé, qui étaient des situations inhumaines pour tout le monde", souligne Fehrat Meziani, chef du service réanimation au Nouvel hôpital civil de Strasbourg.

On aimerait éviter d'aller dans des situations dans lesquelles on s'est trouvé, qui étaient des situations inhumaines pour tout le monde.
Fehrat Meziani
Chef du service réanimation au Nouvel hôpital civil de Strasbourg

Tensions sur le personnel

"Pour ce qui est du personnel, c'est là où le bât blesse. Il y a une dette avant même cet épisode Covid. Tous les postes infirmiers ne sont pas pourvus au sein de l'établissement", ajoute Vincent Castelain, chef du service réanimation à l'hôpital Hautepierre de Strasbourg.

Tous les postes infirmiers ne sont pas pourvus au sein de l'établissement.
Vincent Castelain
Chef du service réanimation à l'hôpital Hautepierre de Strasbourg

Autre problématique, le regain épidémique qui touche la plupart de la France risque de rendre plus difficile le transfert de patients entre régions, les hôpitaux strasbourgeois pourraient toutefois s'appuyer sur les établissements de santé en Allemagne, où la pression sur les services de réanimation est moins forte.

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