Reconfinements au Pays de Galles, instauration de couvre-feux en France et en Italie notamment ; commerçants et restaurateurs se demandent comment ils vont survivre à ces nouvelles restrictions.
Le pays de Galles devient la première province britannique à se résoudre à nouveau à un confinement, jusqu'au 9 novembre. Tous les commerces non-essentiels sont aussi invités à fermer. Face à ces nouvelles restrictions, les commerçants accusent le coup. Les semaines à venir s’annoncent difficiles, économiquement, mais aussi humainement parlant.
"J’ai le sentiment qu’on fait deux pas en avant et six pas en arrière. Beaucoup de gens viennent dans les magasins pour rencontrer du monde, car ils n’ont personne. C’est assez dévastateur", estime Mary Coleman, la propriétaire d'une boutique de vêtements pour bébés.
L'Italie doit aussi composer avec de nouvelles restrictions, alors que le pays se prépare à une deuxième vague épidémique. À Milan, ville réputée pour sa vie nocturne animée, un nouveau couvre-feu à 23 h a été instauré. Les restaurateurs accusent le coup. Ils se demandent si, ne pas ouvrir du tout, ne serait finalement pas mieux.
"Nous gagnons déjà bien moins d’argent qu’avant, pas assez. Si nous ouvrons, nous risquons la faillite. Au moins, lorsque nous ne travaillons pas, nous n’avons pas à supporter les coûts fixes liés à la poursuite de notre activité", explique Paolo Polli, un restaurateur milanais.
En France, avec un couvre-feu décrété dans plus de 50 départements, les restaurateurs tirent la langue eux aussi, alors ils s’organisent pour survivre. Dans la ville de Lyon par exemple, certains ont renoué avec la tradition du "mâchon", un repas de cochonnailles bien arrosé à déguster le matin.
Les mois à venir s'annoncent longs et difficiles. L'état d’urgence sanitaire dans le pays a été prolongé jusqu'au 16 février.