Les Français n’ont plus le choix, Emmanuel Macron annonce un confinement général dès vendredi

Le président Emmanuel Macron devant le palais de l'Elysée, à Paris, le 28 octobre 2020
Le président Emmanuel Macron devant le palais de l'Elysée, à Paris, le 28 octobre 2020 Tous droits réservés Thibault Camus/AP
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Par Joël Chatreau
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La population se voit obligée de rester à la maison au moins jusqu'au 1er décembre, pour tenter de ralentir la deuxième vague de Covid-19.

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Les Français sont obligés de s'abriter de nouveau face à la violente offensive de la pandémie de Covid-19. Pour la deuxième fois cette année, ils vont devoir rester dans leurs foyers pendant la majeure partie de leur temps : un nouveau confinement est décrété sur l'ensemble du territoire, a annoncé le président Emmanuel Macron mercredi soir à la télévision ; cette mesure stricte doit entrer en vigueur dès vendredi, et s'appliquer au moins jusqu'au 1er décembre.

"Nous avons pris des mesures difficiles, elles se révèlent insuffisantes pour endiguer cette nouvelle vague", a expliqué le chef de l'Etat. "Le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n'avaient pas anticipée (...) La deuxième vague sera sans doute plus dure et plus meurtrière", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a révélé les derniers chiffres inquiétants fournis par Santé publique France : 36 437 nouveaux cas de contamination et 244 morts de plus ont été recensés en seulement 24 heures.

Nouveau coup dur pour les commerçants

Le travail "pourra continuer", a rassuré le président français. "Vous pourrez sortir pour travailler", a-t-il dit, mais "partout où c'est possible, le télétravail sera à nouveau généralisé".

C'est néanmoins la douche froide pour les restaurateurs et patrons de bars qui devront fermer leurs établissements :

Les commerces qui ont été définis au printemps comme non-essentiels, notamment les bars et restaurants, seront fermés
Emmanuel Macron

Le chef de l'Etat a reconnu que c'était une nouvelle épreuve pour l'ensemble des commerçants français. Il leur a seulement promis d'évaluer l'avancée de l'épidémie tous les 15 jours, pour éventuellement alléger les contraintes.

Je sais que beaucoup de commerçants espéraient ne pas fermer, je sais que pour les commerces de centre-ville, je demande un très gros effort : tenons le confinement avec beaucoup de rigueur pendant 15 jours, si d'ici 15 jours, nous maîtrisons mieux la situation, nous pourrons alors réévaluer les choses et espérer ouvrir certains commerces, en particulier dans cette période si importante avant les fêtes de Noël

Retour à l'école mais pas à l'université

Les écoles, du primaire au secondaire, vont rester ouvertes pendant la nouvelle période de confinement, mais pas les universités :

Nos enfants ne sauraient être durablement privés d'instruction (...) Les crèches, les écoles, les collèges et les lycées demeureront donc ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés (...) Les cours en ligne seront privilégiés partout où c'est possible dans les universités
Emmanuel Macron

Visites autorisées dans les maisons de retraite

Contrairement à ce qui s'était passé au printemps dernier en pleine première vague de coronavirus, les familles ayant un proche en maison de retraite ou en Ehpad - les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes - seront autorisées à lui rendre visite. Emmanuel Macron a justifié ce choix :

Pour éviter que ne se nouent des drames humains que nous avons vécus au printemps, que des personnes seules, en fin de vie, se retrouvent totalement isolées, les visites en maison de retraite et en Ehpad seront cette fois autorisées, dans le strict respect des règles sanitaires

Des services de réanimation déjà engorgés

La deuxième attaque de la maladie Covid-19 a pris de court les autorités sanitaires, et même les plus éminents des virologues et épidémiologistes des pays européens déjà les plus frappés par la pandémie au printemps dernier.

En France par exemple, les données qui effraient le plus sont celles qui concernent les services de réanimation : la barre des 3 000 patients traités a été dépassée mercredi - ils étaient 3 036 exactement -, soit plus de la moitié des lits disponibles dans la totalité des hôpitaux. La mortalité quotidienne dans ces établissements augmente également de manière préoccupante.

Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir que les capacités de réanimation seraient portées à 10 000 lits.

Le témoignage d'un seul chef de service de réanimation, celui de Djillali Annane, qui est sur le pont à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans le département des Hauts-de-Seine, suffit à se rendre compte de l'urgence absolue, et en même temps du manque de ressources dans le secteur public :

On a beaucoup plus de malades et on s'attend à en avoir beaucoup plus qu'en mars-avril, et beaucoup moins de personnes pour y faire face
Djillali Annane

Commentaire TV : Guillaume Petit

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