La population se voit obligée de rester à la maison au moins jusqu'au 1er décembre, pour tenter de ralentir la deuxième vague de Covid-19.
Les Français sont obligés de s'abriter de nouveau face à la violente offensive de la pandémie de Covid-19. Pour la deuxième fois cette année, ils vont devoir rester dans leurs foyers pendant la majeure partie de leur temps : un nouveau confinement est décrété sur l'ensemble du territoire, a annoncé le président Emmanuel Macron mercredi soir à la télévision ; cette mesure stricte doit entrer en vigueur dès vendredi, et s'appliquer au moins jusqu'au 1er décembre.
"Nous avons pris des mesures difficiles, elles se révèlent insuffisantes pour endiguer cette nouvelle vague", a expliqué le chef de l'Etat. "Le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n'avaient pas anticipée (...) La deuxième vague sera sans doute plus dure et plus meurtrière", a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a révélé les derniers chiffres inquiétants fournis par Santé publique France : 36 437 nouveaux cas de contamination et 244 morts de plus ont été recensés en seulement 24 heures.
Nouveau coup dur pour les commerçants
Le travail "pourra continuer", a rassuré le président français. "Vous pourrez sortir pour travailler", a-t-il dit, mais "partout où c'est possible, le télétravail sera à nouveau généralisé".
C'est néanmoins la douche froide pour les restaurateurs et patrons de bars qui devront fermer leurs établissements :
Le chef de l'Etat a reconnu que c'était une nouvelle épreuve pour l'ensemble des commerçants français. Il leur a seulement promis d'évaluer l'avancée de l'épidémie tous les 15 jours, pour éventuellement alléger les contraintes.
Retour à l'école mais pas à l'université
Les écoles, du primaire au secondaire, vont rester ouvertes pendant la nouvelle période de confinement, mais pas les universités :
Visites autorisées dans les maisons de retraite
Contrairement à ce qui s'était passé au printemps dernier en pleine première vague de coronavirus, les familles ayant un proche en maison de retraite ou en Ehpad - les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes - seront autorisées à lui rendre visite. Emmanuel Macron a justifié ce choix :
Des services de réanimation déjà engorgés
La deuxième attaque de la maladie Covid-19 a pris de court les autorités sanitaires, et même les plus éminents des virologues et épidémiologistes des pays européens déjà les plus frappés par la pandémie au printemps dernier.
En France par exemple, les données qui effraient le plus sont celles qui concernent les services de réanimation : la barre des 3 000 patients traités a été dépassée mercredi - ils étaient 3 036 exactement -, soit plus de la moitié des lits disponibles dans la totalité des hôpitaux. La mortalité quotidienne dans ces établissements augmente également de manière préoccupante.
Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir que les capacités de réanimation seraient portées à 10 000 lits.
Le témoignage d'un seul chef de service de réanimation, celui de Djillali Annane, qui est sur le pont à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans le département des Hauts-de-Seine, suffit à se rendre compte de l'urgence absolue, et en même temps du manque de ressources dans le secteur public :