1 600 migrants sont arrivés sur l'archipel espagnol des Canaries ce weekend, 11 000 depuis le début de l'année. Cet afflux s'explique, même s'il ne s'était pas vu depuis 10 ans.
Plus de 1 600 migrants africains sont arrivés ce weekend sur les côtes des îles espagnoles des Canaries. Répartis sur une vingtaine d'embarcations précaires, ils ont débarqué dans les îles de Grande Canarie, Tenerife et El Hierro.
Certains migrants ont été recueillis en mer, d'autres ont réussi à atteindre le rivage par leurs propres moyens.
Le corps d'une personne a été récupéré dans l'eau près de l'île d'El Hierro. Il y a 10 ans que ces îles n'avaient pas reçu autant de réfugiés.
Onalia Bueno García, maire de la municipalité de Mogán déplore le manque de préparation face à cet afflux :
"L'île de Grande Canarie aurait déjà dû disposer d'installations décentes pour accueillir ces immigrants. Rappelez-vous que dans la vie il y a toujours une crise : des crises cycliques et maintenant nous traversons une crise économique et migratoire et la vérité est que c'est une honte que l'Espagne et l'Europe apportent une telle réponse".
Depuis plusieurs mois, les migrants africains ont repris la route des Canaries de préférence à la Méditerranée en raison des accords de contrôles frontaliers conclus avec la Libye, la Turquie et le Maroc.
L'archipel espagnol situé au large des côtes nord-ouest de l'Afrique a reçu plus de 11 000 personnes depuis le début de l'année, selon le ministère de l'Intérieur, soit sept fois plus que sur la même période en 2019.