L'armée éthiopienne dit avoir libéré une partie de la région indépendantiste où des massacres de civils auraient été commis par les forces dissidentes. L'ONU évoque de possibles crimes de guerre.
Un conflit a éclaté récemment en Ethiopie. Le 4 novembre, le gouvernement a lancé une opération militaire contre les autorités de la région du Tigré pour stopper leur velléité d'indépendance. Hier, Addis Abeba annonçait avoir "libéré" une partie de cette région du nord du pays et envoyé de l'aide humanitaire.
Abiy Ahmed, le premier ministre éthiopien s’est exprimé à la télévision :
"C'est une victoire pour les civils innocents de Mai-Kadra qui ont été brutalement massacrés par les forces du TPLF, le Front de libération des peuples du Tigré, cette semaine. C'est une victoire pour le peuple pacifique et travailleur du Tigré, qui a été isolé de ses compatriotes éthiopiens par la propagande de haine et de peur incessante du TPLF".
Amnesty International a confirmé que de nombreuses personnes, probablement des centaines, avaient été poignardées ou tuées à la hache dans la ville de Mai-Kadra, dans la nuit du 9 novembre. Il s'agirait de travailleurs journaliers. L'ONG indique ne pas avoir été en mesure d'identifier elle-même les responsables, mais a parlé à des témoins selon lesquels des forces loyales au TPLF étaient à l'origine de ce "meurtre de masse." Certaines de ces milices, à l'mage, ont été démantelées.
Les Nations unies évoquent ce matin de possibles crimes de guerre et demande un plein accès humanitaire et la sécurité pour les 11 000 civils en fuite depuis le début des combats.