Pollution en France : des restrictions de circulation dans toutes les grandes villes d'ici à 2025

Sommé par le Conseil d'Etat et la justice européenne de réduire la pollution de l'air dans plusieurs métropoles, le gouvernement français a annoncé mercredi un renforcement des zones à faibles émissions qui interdisent la circulation des véhicules les plus polluants.
Les véhicules les plus polluants vont-ils finir au garage ? En France, le gouvernement se décide à passer à la vitesse supérieure en annonçant la mise en place de nouvelles zones à faible émissions carbonne qui vont concerner plusieurs millions de Français. Concrètement, cela signifique que les véhicules les plus polluants ne pourront plus circuler dans ces zones bien définies.
Qui sera concerné ?
Pour l'heure, quatre zones existent déjà (la Métropole de Lyon, Grenoble-Alpes-Métropole, la Ville de Paris et la Métropole du Grand Paris, qui englobe 130 communes).
En 2021, sept autres seront créées. Dès 2023, celles qui ne respectent pas les normes se verront instaurer des restrictions de circulations pour les véhicules Crit'Air 3,4 et 5, ce qui représente "un tiers du parc automobile".
Puis en 2025, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants seront concernées par la mise en place de ZFE (zones à faible émission), soit en tout 35 territoires.
Quelles mesures en cas de manquements ?
Pour effectuer les contrôles, le gouvernement planche sur un système de radars automatiques. Des dérogations seront néanmoins prévues pour les véhicules d'urgence ou pour les personnes handicapées.
Pourquoi s'attaquer au trafic routier en particulier ?
C'est simple, selon le gouvernement, celui-ci est responsable "d'environ 60 % des émissions d'oxydes d'azote et de 30"% des émissions directes de particules fines". Et chaque année, la pollution de l'air cause 48 000 décès prématurés.
Le gouvernement passe à la vitesse supérieure après s'être fait taper sur les doigts. En juillet, le Conseil d'Etat avait donné six mois à l'Etat pour se mettre en conformité avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par l'accord de Paris sur le climat de 2015, faute de quoi la France devrait payer une amende de 10 millions d'euros par semestre de retard.
Ce qui ferait franchement desordre pour Paris, organisateur de cette conférence sur le climat. Plus récemment, c'est aussi la Commission européenne qui a annoncé le renvoi de la France devant la Cour de justice de l'UE pour ses manquements dans la lutte contre la pollution due aux particules fines PM10.