Les négociations entre Britanniques et Européens se poursuivent pour tenter d'arracher un accord commercial post-Brexit
Boris Johnson et Ursula von der Leyen se sont quittés mercredi soir sur un constat de profondes divergences. Si l'espoir d'un accord commercial post-Brexit n'est pas totalement enterré, le spectre de l'échec continue de planer et un plan d'urgence a été présenté ce jeudi par la présidente de la Commission.
"Notre responsabilité est de nous préparer à toutes les éventualités y compris celle de ne pas avoir d'accord avec le Royaume-Uni au 1er janvier 2021. C'est pourquoi nous présentons ces mesures aujourd'hui", a t-elle fait savoir. Ces mesures visent à maintenir le fonctionnement des transports et du commerce.
En cas de "no deal", l'Irlande a plus à perdre que la plupart des autres pays. En arrivant au sommet européen ce jeudi, le premier ministre irlandais a exprimé l'espoir de trouver un compromis.
"En dehors de toute la rhétorique que l'on entend - et qui est nécessaire dans le monde politique de temps en temps - ce travail acharné peut produire des résultats, c'est ce que j'espère. Mais cela va être très difficile et les enjeux sont élevés".
Blocage persistant sur la pêche
S'il n'a pas totalement exclu une nouvelle prolongation des pourparlers après le week-end, le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, l'a jugée "improbable", estimant qu'il était temps d'aboutir.
"Nous aimerions un accord de libre-échange avec l'UE mais nous n'allons pas sacrifier les points fondamentaux du principe démocratique sur la pêche, sur le contrôle de nos lois alors que nous quittons la période de transition et je pense qu'il est important que cela soit reconnu de part et d'autre et si c'est le cas, je pense que la possibilité d'un accord est encore là", a t-il dit.
Qu'il y ait ou non un accord, le Brexit aura des répercussions sur les citoyens britanniques à compter du 1er janvier. En France, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes s'est rendu au terminal parisien des trains de l'Eurostar pour inspecter les nouvelles dispositions douanières et frontalières. "Nous sommes prêts" a dit Clément Beaune.