Brexit : ultimes négociations, l'hypothèse d'une sortie sans accord se profile

Boris Johnson et Ursula Von der Leyen
Boris Johnson et Ursula Von der Leyen Tous droits réservés Aaron Chown/AP
Par Julien Pavy avec AFP
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Un dernier effort pour tenter d'arracher un accord... A moins de trois semaines de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, Londres et Bruxelles entament d'ultimes discussions dans l'espoir d'éviter un "no deal".

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Un dernier effort pour tenter d'arracher un accord... A moins de trois semaines de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, Londres et Bruxelles entament d'ultimes discussions dans l'espoir d'éviter un "no deal" qui semble, à mesure que les jours passent, de plus en plus probable.

Des obstacles infranchissables ?

Michel Barnier, le négociateur en chef de l'Union européenne, rencontre ce lundi les représentants permanents des 27 à Bruxelles pour les informer de l'état des négociations qui sont au point mort. Elles butent toujours sur trois points principaux : les droits de pêche, le règlement des différends commerciaux et les moyens de lutter contre la concurrence déloyale.

"Ce que nous voulons, c'est un bon accord, un accord qui respecte ces principes de fair-play économique, ces principes de gouvernance aussi, a souligné Charles Michel, le président du Conseil européen sur France Info. La gouvernance, c'est quoi : en cas de litige, il faut être certain qu'on puisse résoudre ce litige, c'est aussi un des points qui est difficile, qui fait l'objet de discussions."

Ce que nous voulons, c'est un bon accord qui respecte ces principes de fair-play économique, ces principes de gouvernance aussi.
Charles Michel
Président du Conseil européen

No deal = droits de douane

En cas de no-deal, les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l'Union européenne seront soumis aux règles de l'Organisation mondiale du commerce et feront donc l'objet de droits de douane ce qui, pour le consommateur, entraînera mécaniquement une hausse des prix sur un marché déjà fragilisé par la pandémie.

Simon Usherwood, professeur en politique à l'université de Surrey, ne se montre guère optimiste concernant les discussions en cours : "Elles ne sont pas terminées, mais elles n'ont fait aucun progrès ces dernières semaines. Les négociateurs butent toujours sur les mêmes problèmes et on voit mal comment ils vont réussir à les surmonter."

Accord ou pas, les Britanniques divisés

"Deal" or "no deal" ? Telle est la question. Les Britanniques sont divisés : "Tant pis s'il n'y a pas d'accord, sortons une bonne fois pour toute de l'UE et obtenons nos propres droits de pêche", dit ce retraité.

"Le constructeur automobile Nissan pourrait quitter le Royaume-Uni s'il doit payer des droits de douane sur les voitures en Europe, c'est pourquoi, nous devons sortir de l'Union européenne avec un accord", ajoute un employé de supermarché.

Tant pis s'il n'y a pas d'accord. Sortons une bonne fois pour toute de l'UE et obtenons nos propres droits de pêche.
Un retraité

Une énième semaine décisives'amorce pour le Brexit. Il s'agit cette fois, sans nul doute, des négociations de la dernière chance.

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