Le nouveau plan de croissance pour les Balkans occidentaux adopté par la Commission européenne en novembre dernier, apportera un total de six milliards d'euros à la région, y compris à la Serbie.
Les Balkans occidentaux comprennent, la Macédoine du Nord, le Monténégro, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo et la Serbie.
Pour recevoir les paiements, les pays devront lancer des réformes qui rapprocheront la région de l'Union Européenne, une étape importante, en vue d'une adhésion future.
Belgrade a préparé un programme de réformes, qui a été soumis à la Commission européenne et se trouve dans la phase de consultations internes.
Tanja Miščević, ministre serbe de l'intégration dans l'UE est en tout cas très optimiste concernant l'issue des discussions avec Bruxelles.
"Il nous reste peu de travail, il reste peu de temps, et nous pensons qu'au début du mois de septembre, la Commission et les Etats membres devraient confirmer nos agendas de réformes." a-t-elle affirmé.
Des sommes délivrées sous conditions
La Commission européenne a déclaré récemment que le soutien financier dépendra de la réussite de la mise en application des réformes attendues.
Le préfinancement est prévu jusqu'à fin 2024.
Ces réformes sont divisés en deux catégories, quantitative et qualitative, qui serviront de conditions pour les paiements, et chaque étape sera assortie d'un délai de mise en œuvre.
Les fonds appropriés seront débloqués deux fois par an, sur la base de la demande du bénéficiaire de ces fonds et de la vérification par la Commission, sous réserve de trois séries de conditions.
Les conditions requises sont, entre autres, celles qui sont toujours exigées des candidats, à savoir le respect des mécanismes démocratiques, c'est-à-dire un parlement multipartite, des élections libres et équitables, le pluralisme des médias, un système judiciaire indépendant, l'État de droit. Belgrade et Pristina ont également une condition supplémentaire : la normalisation de leurs relations.
"Il s'agit de conditions plus politiques et l'Union européenne les appliquera ou non, en fonction de son évaluation politique. On peut donc s'attendre à une certaine flexibilité, et en ce qui concerne ce programme de réformes, l'UE observera, si quelque chose a été mis en œuvre ou non, dans les délais impartis." explique à Euronews, Aleksandar Ivković chercheur au Centre de politique contemporaine de Belgrade.
Sur les six milliards d'euros prévus, deux seront versés directement dans les budgets des pays, tandis que quatre seront des prêts.
Selon des estimations, encore officieuses, la Serbie pourrait recevoir 1,630 millions d'euros.