Relations post-Brexit : négocier encore, coûte que coûte

Négocier, malgré tout, quand bien même la date fatidique du 1er janvier semble désormais impossible à tenir : c'est la lourde tâche des négociateurs européens et britanniques. Objectif : arracher un accord pour éviter le chaos lorsque Londres quittera le marché unique et l'union douanière. Côté européen, le négociateur en chef dit y croire encore.
« Jamais nous n'avons négocié un tel accord dans un délai aussi court, a rappelé Michel Barnier. Ça fait à peine neuf mois que nous négocions. Il a fallu au moins cinq ans pour tous les précédents accords. Donc, nous allons donner toutes ses chances - c'est notre responsabilité - à cet accord, qui est encore possible. Un bon accord équilibré. »
Il y a bien eu quelques progrès ces derniers jours sur les sujets qui coincent comme la question d'une concurrence équitable, ce qui n'empêche pas la présidente de la Commission de rappeler l'essentiel.
« Tout d'abord, il y a du mouvement, c'est une bonne chose, explique Ursula von der Leyen. Et la période de transition se termine. Donc, nous parlons d'un nouveau départ avec de vieux amis mais il doit aussi être clair qu'à partir du 1er janvier - et c'est dans trois semaines - le Royaume-Uni deviendra un pays tiers pour l'Union européenne. »
Faute d'accord sur les futures relations commerciales entre les 27 et le Royaume-Uni, ce sont les règles de l'OMC qui s'appliqueront dès janvier, avec l'introduction des droits de douane et de lourdes formalités administratives. « Nous devons y être préparés », a twitté le Premier ministre Boris Johnson.