Accusé de "mépriser" la Bosnie, Lavrov snobé par les leaders croate et bosniaque

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Tous droits réservés AP/Russian Foreign Ministry Press Service
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Par Euronews avec AFP
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Bosnie-Herzégovine : accusé de "mépriser" la Bosnie, Sergueï Lavrov snobé par les leaders croate et bosniaque.

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Les membres bosniaque et croate de la présidence collégiale de Bosnie ont refusé mardi de rencontrer à Sarajevo le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, l'accusant de "mépriser" l'Etat bosnien.

Cette décision inhabituelle est révélatrice des dissensions croissantes entre l'entité croato-bosniaque et l'entité serbe qui composent le pays divisé, au sujet des relations avec Moscou.

En visite officielle en Bosnie, M. Lavrov a d'abord rencontré séparément lundi soir le membre serbe pro-russe de la présidence bosnienne, Milorad Dodik, ce qui a provoqué la colère de ses collègues bosniaque (musulman) et croate.

Ces derniers ont également dénoncé l'absence du drapeau bosnien lors de ce rendez-vous à côté des drapeau russe et de celui de la Republika Srpska, l'entité des Serbes de Bosnie.

"Nous voyons ça comme une sorte de mépris, voire de négation des institutions de la Bosnie-Herzégovine, le pays où il est arrivé en visite officielle", a déclaré le Croate Zeljko Komsic lors d'une conférence de presse au côté de son collègue bosniaque Sefik Dzaferovic.

En conséquence, les deux hommes ont boycotté une rencontre prévue mardi avec le ministre russe, à laquelle seul le représentant serbe a répondu présent.

"C'est avec regret, parce que cette décision n'est pas facile, que nous avons décidé de ne pas accueillir le ministre Lavrov à la présidence", a dit M. Komsic.

Ils ont également reproché au chef de la diplomatie russe d'avoir soutenu une résolution adoptée en 2017 par la Republika Srpska sur sa neutralité militaire par rapport aux alliances militaires internationales.

La visite en Bosnie du responsable russe coïncide avec le 25e anniversaire de la signature de l'accord de paix de Dayton.

Cet accord avait mis fin à un conflit intercommunautaire qui avait fait quelque 100.000 morts, mais avait consacré le découpage du pays en deux entités unies par de faibles institutions centrales.

Le pays aspire à rejoindre un jour l'Union européenne. L'entité croato-bosniaque souhaite aussi que la Bosnie devienne membre de l'Otan, ce à quoi s'oppose l'entité serbe traditionnellement pro-russe.

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