Alors que le trafic aérien décline, l'activité des trains de nuit, elle, est en plein essor en Europe, sur fond de pandémie et de préoccupations climatiques.
L'activité des trains de nuit est en plein essor en Europe : davantage de passagers, un réseau en expansion, mais aussi davantage de concurrence sur le marché.
Délaisser l'avion pour le train de nuit
Entreprises publiques et opérateurs privés espèrent convaincre les voyageurs d'abandonner l'avion pour les wagons couchettes.
A la gare centrale de Vienne, le train de nuit en séduit plus d'un :
"Je me sens plus en sécurité dans le train de nuit que dans l'avion", dit une passagère.
"Je trouve les trains de nuit très pratiques parce que vous pouvez profiter de la nuit pour aller d'un endroit à un autre, tout en dormant", ajoute une autre.
Le voyage en train est bien souvent plus coûteux qu'un vol sur une compagnie aérienne à bas coût. Mais avec les préoccupations actuelles autour du climat, les trains de nuit sont de plus en plus populaires.
En Autriche, la compagnie ferroviaire publique ÖBB étend son réseau : "_Notre objectif est clair. Nous voulons offrir aux passagers _un service qui est une alternative à l'avion en Europe. C'est pourquoi nous étendons aujourd'hui notre réseau avec des partenaires."
Les opérateurs privés sur les rails
Le réseau des trains de nuit de la compagnie autrichienne inclura bientôt des villes comme Barcelone, Paris et Amsterdam.
Depuis la libéralisation du marché ferroviaire en Europe, des prestataires privés offrent à leur tour leurs services. C'est le cas de Regiojet, une entreprise créée il y a dix ans en République tchèque, qui propose des trains de nuit de Prague vers la Croatie et la Slovaquie. Mais l'opérateur peine face à la concurrence des groupes publics. Il réclame à l'Etat un traitement équitable, notamment en matière de subventions.
"Notre ambition est de pouvoir un jour concurrencer les entreprises ferroviaires nationales, car il ne devrait pas y avoir de différence entre un opérateur public et un opérateur privé", souligne Aleš Ondrůj, porte-parole de Regiojet.
Johannes Pleschberger, euronews : Regiojet et d'autres opérateurs privés ont envoyé une lettre ouverte aux responsables politiques pour réclamer une concurrence équitable. C'est, disent-ils, le seul moyen de mettre en œuvre le Green Deal dans le transport européen de passagers.