Les habitants de la ville bosnienne ont voté pour les premières élections municipales depuis douze ans. Un scrutin rendu possible par une procédure devant la Cour européenne des droits de l'homme.
La dernière fois que les habitants de Mostar, en Bosnie, avaient voté pour des municipales, c'était en 2008, il y a plus de 12 ans. C'est dire la portée de ce scrutin, ce dimanche. L'élection a lieu grâce à l'initiative d'une jeune représentante d'un petit groupe d'opposition multi-ethnique qui a saisi la Cour européenne des droits de l'homme. Elle a ainsi contraint les dirigeants nationalistes croate et musulman du pays à revoir les règles du jeu électoral.
"Nous espérons du mieux, confie un homme. Une vie plus belle. Nous voulons une ville qui ne soit pas divisée. Nous voulons une entité unifiée, une population unie comme avant la guerre." "Après 12 ans, nous pouvons seulement espérer le meilleur. Nous espérons" dit un autre.
Depuis la fin de guerre civile des années 1990, la ville de Mostar, coupée par une rivière est profondément divisée entre Croates catholiques à l'ouest et musulmans à l'est.