Accord conclu entre Londres et Bruxelles : "Il n'y a pas de gagnant dans le Brexit" (Michel Barnier)

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"C'est une situation perdant-perdant dans le monde tel qu'il est aujourd'hui", a souligné sur France 2 Michel Barnier. "Le Royaume-Uni a choisi d'être solitaire plutôt que d'être solidaire".

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4 ans et demi : c'est le temps qu'aura duré le feuilleton du Brexit entre le moment où les Britanniques ont voté pour sortir de l'Union européenne en 2016 et le jour où un accord définissant les nouvelles relations commerciales entre le Royaume-Uni et l'Union européenne a été scellé.

Les Parlements européen et britannique devront encore ratifier cet accord. Si ce n'est pas fait avant le 1er janvier, l'accord pourrait néanmoins être appliqué provisoirement. Mais une chose est sûre : une page se tourne donc, pour le meilleur avance Londres, ou le pire selon d'autres.

La mission de Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, s'achève. Son action a été saluée par le président français Emmanuel Macron sur Twitter.

"Il n'y a pas de gagnant dans le Brexit, c'est perdant-perdant, c'est un affaiblissement que de se séparer, surtout dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, qui un monde dangereux et instable où nous devons être ensemble, je pense, pour peser face aux États-Unis et à la Chine", a souligné sur France 2 Michel Barnier. "Le Royaume-Uni a choisi d'être solitaire plutôt que d'être solidaire. Je le regrette, mais mon mandat était de mettre Brexit derrière nous le plus rapidement possible. Nous l'avons fait dans l'unité, dans la fermeté".

"Le Royaume-Uni a choisi d'être solitaire plutôt que d'être solidaire"
Michel Barnier
Négociateur européen pour le Brexit

"Je pense que les deux parties seront satisfaites de cet accord car elles ont largement obtenu ce qu'elles voulaient", analyse pour sa partDavid Henig, responsable britannique du centre de recherche ECIPE (European Centre For International Political Economy). "Le Royaume-Uni a la liberté de mener des politiques de manière indépendante mais limitée et l'UE a la liberté de prendre des mesures si elle estime qu'il y a une concurrence déloyale de la part du Royaume-Uni".

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est félicitée d'un accord décrit comme "juste et équilibré", qui "protège les intérêts européens" et qui "se fait aussi dans l'intérêt du Royaume-Uni". Un accord également salué par les dirigeants européens.

Quel avenir pour l'Ecosse ?

Mais Londres n'en a pas totalement fini avec les conséquences du Brexit. L'Écosse, qui avait voté en majorité contre le retrait de l'UE en 2016, pourrait organiser un nouveau référendum d'indépendance en 2021.

La première ministre écossaise Nicola Sturgeon a indiqué lundi 30 novembre vouloir organiser rapidement un deuxième référendum sur l'indépendance en cas de victoire de son parti aux élections locales de mai prochain.

Pro ou anti-Brexit ; c'est en tout cas pour beaucoup un soulagement de pouvoir passer à autre chose et d'éviter les conséquences potentiellement dévastatrices d'un no-deal, si aucun accord n'avait été trouvé avant le divorce définitif le 31 décembre. La fin des négociations va permettre aussi de libérer de l'énergie pour combattre une pandémie de Covid-19. Un dossier dont les Européens et les Britanniques n'ont pas fini d'entendre parler.

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