Etats-Unis : une résolution pour tenter de destituer Donald Trump déposée par les démocrates

Un panneau appelant à la destitution de Donald Trump à Denver - capitale de l'Etat du Colorado -, le 10 janvier 2021
Un panneau appelant à la destitution de Donald Trump à Denver - capitale de l'Etat du Colorado -, le 10 janvier 2021 Tous droits réservés David Zalubowski/AP
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Par euronews
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Les démocrates ont avancé résolument vers l'ouverture d'une seconde procédure de destitution contre Donald Trump, accusé d'avoir "incité à la violence" qui a frappé le Capitole, tout en appelant son vice-président Mike Pence à le démettre sans attendre de ses fonctions.

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C'est reparti pour un tour aux Etats-Unis ! Les démocrates ont avancé résolument ce lundi vers une nouvelle procédure de destitution à l'encontre de Donald Trump, la seconde en un peu plus d'un an seulement.

Le parti du président américain élu, Joe Biden, dispose cette fois du total pouvoir d'agir, détenant la majorité à la Chambre des représentants et l'ayant conquise il y a peu au Sénat, mais la partie ne pourra être gagnée que laborieusement et dans un bon bout de temps...

L'inaptitude à gouverner, une solution plus rapide

Voici pourquoi il serait beaucoup plus simple que le vice-président, Mike Pence, accède à la demande des démocrates de démettre de ses fonctions le locataire sortant de la Maison Blanche.

Une résolution allant sans ce sens a été ainsi présentée par les démocrates à la Chambre des représentants, dont ils contrôlent la majorité.

Mais un républicain s'est opposé à son adoption immédiate à l'unanimité. Un résultat qu'a déploré la présidente de la Chambre, la démocrate Nancy Pelosi. Cette dernière a affirmé que les républicains mettaient "en danger l'Amérique" par leur "complicité" avec Donald Trump.

Nancy Pelosi a annoncé un vote en séance plénière "prochainement" sur cette résolution, ainsi que sur un acte d'accusation visant Donald Trump, également présenté ce lundi par les élus démocrates. Ce texte marque l'ouverture formelle de la deuxième procédure de destitution contre le président républicain. accusé d'avoir "incité à la violence" qui a frappé le Capitole, le 6 janvier dernier.

La résolution qui n'a donc pas été adoptée à l'unanimité repose sur l'activation en urgence du désormais fameux 25ème amendement de la Constitution américaine : le vice-président et les principaux ministres - enfin, ceux qui restent puisque plusieurs d'entre eux ont préféré démissionner - auraient alors à déclarer Trump inapte à exercer sa présidence.

Un vice-président pas vraiment enthousiaste

Mais là encore, rien n'est joué. Mike Pence, le fidèle parmi les fidèles, a été réellement choqué par la prise d'assaut du Capitole mercredi dernier par des partisans parmi les plus extrêmes du chef de l'Etat - et d'ailleurs, les deux hommes ne semblent plus avoir aucun contact depuis l'événement tragique qui a fait cinq morts et indigné une grande majorité d'Américains -, cependant, le vice-président ne montre guère d'enthousiasme à pousser dehors Donald Trump.

Une fois que la Chambre des représentants aura approuvé sa résolution, Pence aura 24 heures pour se prononcer. S'il fait appliquer, il devra ensuite prendre les clés du Bureau ovale, et l'occuper une dizaine de jours, en attendant que Joe Biden y fasse son entrée officielle le 20 janvier prochain.

Seconde tentative de destitution à environ un an d'écart

Au contraire, si le vice-président se refuse à emboîter le pas au Parti démocrate très déterminé, le processus d'"impeachment" sera aussitôt enclenché car la mise en accusation du président sortant est déjà rédigée. Nancy Pelosi l'a fait savoir.

La dirigeante juge désormais que Donald Trump représente "une menace imminente" pour la démocratie américaine ; c'est déjà sous sa direction que la première tentative de destitution avait été menée fin 2019, en vain, le Sénat étant alors contrôlé par les républicains.

Une démission, la meilleure "fin" pour certains républicains

Le président vacillant a perdu son arme de propagande et de destruction préférée, son compte Twitter, mais comme il a toujours un peu de ressource, il prévoit un déplacement au Texas mardi, afin de vanter une dernière fois les mérites de sa politique d'immigration. Plusieurs élus républicains, définitivement lassés par ses simagrées, estiment qu'il devrait en finir de son propre gré.

La meilleure chose pour l'unité du pays, ce serait qu'il démissionne
Adam Kinzinger
Député républicain

Le sénateur républicain Pat Toomey pense également que la démission de Donald Trump serait la "meilleure option". Son diagnostic est sans appel :

Il a sombré dans un tel niveau de folie, et il a commis des actes absolument impensables et impardonnables
Pat Toomey
Sénateur républicain
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