Dans la deuxième ville de Grèce, la plus touchée par la pandémie, les autorités locales ont mis en place une réglementation spécifique et controversée pour l'inhumation des victimes du coronavirus.
Des morts mis à l'écart. A Thessalonique, deuxième ville de Grèce et la plus touchée par la pandémie, les autorités ont décidé que ceux qui ont succombé au Covid-19 seraient enterrés dans une section séparée des cimetières. Une décision controversée, adoptée au niveau local pour des raisons d'hygiène explique ce responsable.
"Nous n'avons pas reçu de directives du service de santé national alors que nous leur avons posé des questions. Les grands cimetière à Athènes font exactement la même chose", affirme Petros Trakas, de l'association des municipalités de l'ouest de Thessalonique.
Les corps et les cercueils sont enveloppés dans des sacs plastiques. La durée des cérémonies est réduite. Des familles s'insurgent contre ces traitements différenciés, à l'image de cette femme, Chrysanthi Botsari, 69 ans, qui a perdu son mari du Covid-19 en novembre dernier, mort seul à l'hôpital.
"Ils ne nous ont pas dit où il serait enterré" témoigne-t-elle, "ils nous ont juste dit qu'il ne pouvait pas être dans les cimetières avec les autres, parce qu'il es t mort du coronavirus. Pour moi, c'est inacceptable. Inhumain. J'ai dû chercher pour savoir où il serait inhumé".
En Grèce, les dépouilles sont habituellement transférées vers un ossuaire après trois ans sous terre, la nouvelle réglementation impose une inhumation d'au moins dix ans pour les victimes du Covid-19.
Le pays est en quarantaine depuis début novembre, les autorités essayant d'éviter une troisième vague de la pandémie après les fêtes de Noël et du Nouvel An. Vendredi, les restrictions qui devaient prendre fin le 11 janvier ont été prolongées d'une semaine.