La CEDH condamne la Russie pour des exactions commises sous son contrôle en Ossétie du Sud et en Abkhazie après le conflit d'août 2008.
Plus de douze ans après, la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la Russie pour une série d'actes de torture et de mauvais traitements dans deux régions séparatistes de Géorgie, après la guerre de 2008.
Le conflit a démarré au mois d'août 2008 lorsque les troupes géorgiennes ont tenté de reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud. Mais la Russie est intervenue et a mis en déroute l'armée géorgienne en cinq jours. Le conflit s'est aussi étendu à l'Abkhazie.
Les juges européens n'ont étudié que la période postérieure aux combats et ont constaté des violations des droits de l'homme dans ces deux provinces, contrôlées par Moscou.
La présidente Géorgienne a salué cette décision de justice, qui permet de reconnaître l'État géorgien comme "une victime de cette guerre" estime-t-elle. "C'est un grand accomplissement pour notre pays, notre société, notre histoire et notre avenir. C'est le pilier sur lequel nous devons maintenant construire notre avenir et notre union" a-t-elle ajouté.
Selon le ministère russe de la justice, rien ne prouve l'implication directe des troupes de Moscou dans ces incidents. Mais la Cour estime que la Russie exerçait un contrôle effectif sur ces régions après le conflit. Il est aussi reproché à Moscou d'avoir empêché des géorgiens de rentrer dans ces deux régions, après la guerre.