De nouvelles manifestations ont eu lieu ce samedi dans tout le pays pour dénoncer les dérives jugées "liberticides" du gouvernement
En France, de nouvelles manifestations ont eu lieu pour dénoncer la proposition de loi "Sécurité globale" combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et les syndicats de journalistes
Les manifestations de ce samedi contre la loi "sécurité globale" n'ont pas fait le plein. Si des rassemblements se sont tenus dans de nombreuses villes, la mobilisation s'est essoufflée. Selon le ministère de l'intérieur, quelques 32 000 personnes ont battu le pavé au total, bien moins que lors des précédentes mobilisations.
"Je pense que c'est une loi liberticide. Je ne vais pas faire de longs commentaires, c'est liberticide", dit ce manifestant. "L'important c'est d'acter notre présence. On ne sera peut-être pas très nombreux mais il y a quand même une manifestation le 4 février".
"On a bon espoir, parce que si on perd l'espoir on perdra sûrement beaucoup de libertés", estime Christophe Denizot, secrétaire général du syndicat SUD Solidaires des routiers.
A Paris, les manifestants étaient environ 5 000. Quelques heurts ont éclaté en fin de journée.
Le gouvernement défend un texte destiné à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux. Mais pour ses détracteurs, la loi va empêcher de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières. Dans le viseur notamment figure l'article 24 pénalisant la diffusion "malveillante" d'images de membres des forces de l'ordre.
"mobilisation jusqu'en mars"
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" a été lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'Homme. Il cible également les articles 21 et 22 de la proposition de loi, sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.
Il s'oppose aussi au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations. "C'est un tout, c'est une volonté de contrôler les images", a affirmé Vincent Lanier, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ). "On est sur un maintien de la mobilisation jusqu'en mars au moment du passage du texte devant le Sénat", a-t-il ajouté.