Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Groenland : les dirigeants européens affichent leur solidarité avec le Danemark face à la menace de Donald Trump

Le président français Emmanuel Macron à Nuuk, au Groenland.
Le président français Emmanuel Macron à Nuuk, au Groenland. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Romane Armangau
Publié le
Partager Discussion
Partager Close Button

Trump a ravivé ses ambitions d'incorporer le Groenland au territoire américain en invoquant la sécurité nationale, ce qui a incité les dirigeants européens à exprimer leur soutien au Danemark.

Exactement un an après avoir annoncé pour la première fois son intention d'intégrer le Groenland au territoire américain, invoquant des raisons de "protection nationale", Donald Trump revient à la charge.

Le président américain a nommé le gouverneur de Louisiane, Jeff Landry, nouvel envoyé spécial des États-Unis pour le Groenland, avec l'objectif déclaré d'"intégrer le Groenland aux États-Unis" .

Ses commentaires ont été pris au sérieux par les chefs d'État et de gouvernement de l'UE, qui présentent un front uni contre ce qu'ils décrivent comme des ambitions expansionnistes américaines à l'égard du territoire autonome, qui fait partie du Royaume du Danemark.

Le président français Emmanuel Macron et son ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, ont tous deux réagi à l'annonce en réaffirmant leur soutien à l'intégrité du territoire danois.

"Le Groenland appartient à son peuple. Le Danemark en est le garant. Je joins ma voix à celle des Européens pour exprimer notre entière solidarité", a déclaré Emmanuel Macron.

Mardi, Donald Trump a à nouveau assuré à la presse que les États-Unis "ont besoin du Groenland pour leur sécurité nationale, pas pour les minéraux ou le pétrole, mais pour la sécurité nationale."

"Et si vous regardez le Groenland, vous verrez qu'il y a des navires russes et chinois partout. Nous avons donc besoin de cette protection", a t-il poursuivi.

Le président américain a également reproché au Danemark d'avoir négligé le territoire : "Ils n'ont pas dépensé d'argent, ils n'ont pas de protection militaire, ils disent que le Danemark est arrivé il y a 300 ans avec des bateaux - nous étions là avec des bateaux aussi, j'en suis sûr. Nous devrons régler tout cela".

S'ajoutant aux voix européennes qui s'élèvent contre les ambitions américaines et les critiques adressées au Danemark, Ursula von der Leyen a insisté sur le fait que "l'intégrité territoriale et la souveraineté sont des principes fondamentaux du droit international".

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a fait écho à ces remarques. "Le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale est essentiel pour l'UE et pour toutes les nations du monde", a-t-ilécrit sur X. "La sécurité dans l'Arctique est une priorité pour laquelle nous cherchons à travailler avec nos alliés et nos partenaires".

Les États-Unis et le Danemark font partie de l'OTAN, qui est censée assurer une défense mutuelle en cas d'agression contre l'un de ses membres. Ce principe n'a jamais été mis à l'épreuve par un conflit entre les membres de l'alliance si l'un d'entre eux devait s'emparer du territoire d'un autre.

Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, est jusqu'à présent resté silencieux sur la question. Lors d'une conférence de presse avec Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche en mars, il avait également choisi de ne pas faire de commentaire après une question d'un journaliste.

"En ce qui concerne le Groenland, qu'il rejoigne ou non les États-Unis, je ne m'en mêlerai pas dans cette discussion, car je ne veux pas entraîner l'OTAN là-dedans", avait-t-il déclaré.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager Discussion

À découvrir également

Trump annonce un nouveau navire de guerre "100 fois plus puissant que tous les cuirassés jamais construits"

Indignation du Danemark après la nomination par Trump d'un envoyé spécial pour le Groenland

Publication partielle du dossier Epstein : l'administration Trump accusée de "cacher la vérité"