Le putsch de l'armée birmane condamné à l'international

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Tous droits réservés Andrew Nachemson/AP
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Par Didier Burnod avec Afp
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Battue dans les urnes, l'armée birmane a repris le pouvoir par la force, avec un putsch, emrpisonnant la dirigeante Aung San Suu Kyi et s'attirant les vives protestations de la communauté internationale.

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Les convois militaires étaient de sortie ce lundi en Birmanie, l'un des rares signes extérieurs du coup de force qui s'est déroulé dans cette jeune démocratie. Une démocratie dont l'élan a été brisé par un putsch militaire. L'armée a brusquement décidé de reprendre le pouvoir, faute d'avoir vu son parti s'imposer aux législatives de novembre. Dénonçant des fraude massives, elle a donc tout balayé. Les dirigeants et membres du gouvernement, Aung San Suu Kyi en tête, ont été interpellés et incarcérés. La junte, incarnée par le tout puissant général Aung Hlaing, est donc de retour.

Bien que la rumeur d'un coup d'état bruissait depuis plusieurs jours, la nouvelle a été sévèrement critiquée par la communauté internationale, à l'instar de l'Union européenne et ses représentants, des Etats-Unis. De son côté, Pékin s'est montré beaucoup plus laconique : "La Chine est un voisin amical de la Birmanie. Nous espérons que toutes les parties en Birmanie traiteront correctement leurs différends dans le cadre constitutionnel et juridique et maintiendront la stabilité politique et sociale", a réagi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Presque un blanc-seing pour les mililtaires dont les partisans ont défilé dans les rues de Naypyidaw, drapeaux au vent.

Aung San Suu Kyi, très populaire auprès des Birmans, a appelé à rejeter le coup d'Etat, mais difficile de dire si la population aura l'énergie de mener ce combat.

"On se bat contre plein de choses en ce moment, pour la nourriture, pour la vie en général, pour la santé. Il y a le COVID et maintenant nous avons un coup d'état. Nous étions sur le point de nous en sortir et maintenant cela arrive. Que devons-nous faire pour survivre ?", résume cette habitante de Rangoun.

La junte a proclamé l'état d'urgence pour un an et promis des élections "multipartites, libres et équitables" à la fin de cette période. Difficile à croire après le coup de poignard qu'elle vient d'asséner.

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