Pollution plastique aux masques jetables : l'épreuve de la pandémie

Pollution plastique aux masques jetables : l'épreuve de la pandémie
Tous droits réservés AP Photo/Oded Balilty
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Par Luke Hanrahanm
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La pandémie a entraîné une hausse vertigineuse de la consommation de plastique à usage unique, en particulier de masques et de gants, générant une vaste pollution. Le point sur son ampleur au Royaume-Uni et les solutions à envisager.

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La pandémie est un coup dur pour le combat contre le plastique. Au Royaume-Uni par exemple, on estime que 1500 tonnes de masques et gants sont jetés chaque mois.

"C'est un choc de voir combien les équipements de protection individuelle se sont imposés dans nos sociétés," déplore Marco Aurisicchio, codirecteur de l'organisation Ocean Plastic Network. "On les trouve le long des routes, un peu partout et pendant le confinement, j'en retrouvais très souvent par terre dans les parcs," souligne-t-il.

102 millions de masques jetés à la poubelle rien qu'au Royaume-Uni

Une grande partie de ces déchets finit en décharge où il leur faudra des siècles pour se décomposer. Mais beaucoup sont abandonnés n'importe où, voire dans la nature, ce qui impacte nos écosystèmes.

Une organisation estime que 102 millions de masques à usage unique sont jetés à la poubelle au Royaume-Uni chaque semaine. Une quantité suffisante pour couvrir totalement 232 terrains de football.

Le conseiller municipal Clyde Loakes qui préside l'autorité de gestion des déchets de Londres-Nord, invite à agir. "On encourage les gens à utiliser le plus possible des masques réutilisables," dit-il avant de lancer un appel : "Pendant cette pandémie, on ne doit pas oublier que l'on est toujours dans une situation d'urgence climatique et on doit tous faire notre maximum."

La solution du plastique biodégradable ?

Spécialiste du plastique, Jason Hallet, professeur de technologie de chimie durable à l'Imperial College, estime que sa déclinaison biodégradable est la solution pour produire ce type de protection dans l'avenir.

"Pour les choses que l'on jette à la poubelle, c'est important qu'elles se décomposent très rapidement, peut-être en quelques années plutôt qu'en plusieurs siècles," indique-t-il.

"C'est clairement possible," renchérit-il. "Mais l'inconvénient, c'est toujours le coût : ces matériaux coûtent deux à trois fois plus chers que les plastiques traditionnels," fait-il remarquer.

La résistance des industriels

Les industriels du plastique ont montré leurs capacités de résistance. 

Au début de la pandémie, leur organisation European Plastics Converters avait demandé à la Commission européenne le report d'un an de la directive qui limite l'utilisation du plastique à usage unique, sans l'obtenir.

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