Vaccins : comment la peur peut influencer notre perception des risques

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Entretien avec le Dr Bandelow, psychiatre et neurologue allemand.

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L'Agence européenne des médicaments a eu beau rassurer jeudi et les campagnes de vaccination ont repris, mais la suspension du vaccin d'AstraZeneca dans plusieurs pays européens a provoqué une certaine confusion et risque bien de laisser des traces indélébiles dans la manière de percevoir le sérum britannique. Le service allemand d'Euronews s'est entretenu avec le Dr Bandelow, psychiatre et neurologue allemand, sur la façon dont la peur influence notre perception des risques.

"Un nouveau danger suscite davantage de peur, surtout s'il est nouveau et qu'il semble ingérable", explique le Dr Bandelow. "Il y a un an, c'était le Covid-19, puis nous nous y sommes lentement habitués et notre perception des risques est à présent devenue à moitié normale. Certains ont désormais peur de la vaccination parce que c'est quelque chose de nouveau. Le fait que vous deviez vous rendre quelque part de votre propre chef pour vous faire vacciner, que la décision ne soit pas prise par d'autres personnes à votre place, joue également un rôle."

"Dans environ quatre semaines, les craintes concernant les possibles effets secondaires du vaccin auront considérablement diminué."
Dr Bandelow
Psychiatre allemand

En présence d'une nouvelle menace, la peur supplante parfois la logique rationnelle, ce qui conduit à une évaluation biaisée des risques, selon le psychiatre. "Nous avons deux systèmes dans le cerveau, à savoir le cerveau de la peur, qui est simple et primitif, du niveau d'une poule", explique le Dr Bandelow. 

"Et nous avons un cerveau rationnel, qui comprend plus ou moins bien les chiffres et les statistiques. Au bout d'un certain temps, l'esprit rationnel reprend le dessus, ce qui signifie que dans environ quatre semaines, les craintes concernant les possibles effets secondaires du vaccin auront considérablement diminué", ajoute-t-il.

Selon le psychiatre, observer d'autres personnes se faire vacciner sans subir de graves conséquences pourrait également conduire à faire diminuer les craintes vis-à-vis des vaccins.

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