"L'intelligence artificielle a un potentiel immense dans la santé" selon l'UE

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Par Jeremy Wilks
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À l'occasion de la Semaine de la santé, nous nous plaçons à l'échelon européen pour voir comment l'UE envisage l'avenir dans ce domaine et finance un programme ambitieux pour notamment rendre les systèmes de santé plus résilients.

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Dans le cadre de la Semaine de la santé sur euronews, nous nous plaçons dans cette émission à l'échelon européen. Comment l'Union européenne voit-elle les évolutions dans ce domaine alors que nous émergeons tout juste de la pandémie ? Nous avons interrogé la Commissaire européenne en charge de la santé, Stella Kyriakides, et trois eurodéputés sur le sujet.

La Commission européenne et le Parlement européen soutiennent tous deux, un nouveau programme de financement de 5,1 milliards d'euros appelé "L'UE pour la santé" qui est vu comme une réponse à long terme à la pandémie de Covid-19. Nous avons demandé à la Commissaire Stella Kyriakides selon quelles priorités l'UE allait orienter ces dépenses.

"Ce que l'on constate, c'est que les citoyens européens veulent plus d'Europe dans le domaine de la santé et c'est pour cela que nous lançons un programme ambitieux de 5,1 milliards d'euros appelé L'UE pour la santé," indique Stella Kyriakides. "Son objectif," poursuit-elle, "c'est de contribuer à rendre les systèmes de santé plus résilients, de renforcer le mandat du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et de l'Agence européenne des médicaments (EMA), mais aussi de se concentrer sur des domaines comme le plan européen de lutte contre le cancer et la nouvelle stratégie pharmaceutique."

"Utiliser les données de santé de manière sûre"

"L'UE pour la santé" place beaucoup d'espoir dans la technologie. Cela nous demande de partager des données entre pays, d'adopter des solutions numériques et de faire confiance à ces systèmes. Nous demandons à la Commissaire européenne comment nous pouvons garantir que nous pourrons leur faire confiance et que nous les utiliserons à bon escient.

"La création d'un espace européen des données de santé a toujours été une priorité pour cette Commission," répond-elle. "Il s'agit d'utiliser les données de santé de manière sûre, de les protéger pour pouvoir améliorer l'accès aux services de santé, aux soins délivrés aux patients et d'optimiser leur utilisation dans le domaine de la santé : le potentiel de l'utilisation de l'intelligence artificielle à cet égard est immense," souligne-t-elle.

"Réduire les inégalités en matière de santé"

Nous avons aussi recueilli le point de vue de trois eurodéputés sur la stratégie sanitaire européenne. Ils ont tous été rapporteurs ou rapporteurs fictifs sur le programme "L'UE pour la santé".

L'eurodéputée portugaise Sara Cerdas du groupe des Socialistes et Démocrates indique pour sa part que la santé est désormais prise en compte dans toute décision politique.

"Nous regardons pour chaque élément de législation quelles sont ses conséquences directes et indirectes sur la santé des populations," assure-t-elle. "Et c'est de la plus haute importance parce qu'avec cette approche, nous allons réduire les inégalités en matière de santé à travers l'Union européenne," estime-t-elle.

"Bénéficier des progrès de médecine mieux personnalisés"

La création d'un espace numérique sécurisé pour échanger les données de santé entre pays est un élément clé de la vision de l'UE. L'eurodéputée française Véronique Trillet-Lenoir, membre du groupe Renew Europe, nous explique pourquoi.

"Les données médicales et scientifiques doivent pouvoir être compilées sous forme de données massives, analysées par l'intelligence artificielle et permettre à tout un chacun, de bénéficier des progrès de médecine mieux adaptés, mieux personnalisés," indique-t-elle avant de préciser : "C'est également vrai dans les traitements des cancers."

L'un des objectifs, c'est d'utiliser la technologie pour réduire les inégalités selon l'eurodéputé roumain Cristian-Silviu Bușoi, membre du Parti populaire européen (PPE).

"Quelqu'un qui habite dans une zone rurale et qui souffre d'une maladie très grave ou d'une maladie très particulière pourrait avoir accès à une consultation avec un professeur d'un grand hôpital universitaire via la télémédecine, voire bénéficier d'une opération menée avec l'aide de la télémédecine," déclare-t-il, "parce que l'intelligence artificielle et la 5G feront beaucoup évoluer la manière dont fonctionne la médecine dans l'avenir."

Journaliste • Jeremy Wilks

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