Procès sur la mort de George Floyd : quand le chef de la police accable Derek Chauvin

Le chef de la police de Minneapolis,  Medaria Arradondo, témoignant contre Derek Chauvin, 5 avril 2021
Le chef de la police de Minneapolis, Medaria Arradondo, témoignant contre Derek Chauvin, 5 avril 2021 Tous droits réservés AP/AP
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Par euronews avec AP, AFP
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Aux États-Unis, au sixième jour du procès sur la mort retentissante de George Floyd, le chef de la police a enfoncé son ancien agent Derek Chauvin pour avoir violé les valeurs de la police.

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Au sixième jour du procès sur la mort de George Floyd, le chef des forces de l'ordre de Minneapolis a accablé son ancien agent Derek Chauvin. 

Devant les jurés, Medaria Arradondo a déclaré que son agent avait "violé les règles" et "les valeurs" de la police lors de l'interpellation de George Floyd : 

"Continuer à appliquer ce niveau de force à une personne évanouie menottée dans le dos, cela ne fait pas partie de notre politique, de notre formation et ce n'est certainement pas conforme à notre éthique, à nos valeurs".

Il a ensuite souligné que l'usage de la force devait être réservé aux crimes violents et qu'utiliser un billet contrefait n'entrait pas dans cette catégorie. Il a aussi reproché à Derek Chauvin de ne pas avoir "réévalué" l'état de santé de George Floyd au cours de son intervention.

Pour toutes ces raisons, "je nie avec véhémence qu'il y ait eu un usage approprié de la force dans cette situation", a-t-il affirmé.

Le chef de la police avait rapidement licencié Derek Chauvin après les faits. Dans un communiqué en juin dernier, il avait même qualifié la mort de George Floyd de "meurtre".

Derek Chavin, qui plaide non coupable, assure avoir suivi une procédure conforme à sa formation pour maîtriser un suspect récalcitrant.

Lundi, l'ancienne responsable de l'Académie de police de Minneapolis, Katie Blackwell, lui a rétorqué que non, portant un coup dur à cette ligne de défense.

Appelée à commenter une photo du drame, où l'on voit Derek Chauvin à genou sur le cou de George Floyd, elle a déclaré, lapidaire : "Je ne sais pas quel genre de position il a improvisé, mais ce n'est pas quelque chose que nous enseignons."

Lundi, aussi devant les jurés, le médecin urgentiste qui a constaté le décès de George Floyd après avoir tenté de le réanimer a confirmé l'asphyxie.

De leur côté, les avocats de la défense du policier continuent d'affirmer que la victime est morte à cause de la consommation de drogues et de problèmes de santé préexistants et non pas parce que leur client Derek Chauvin lui a comprimé le cou pendant plus de neuf minutes.

Derek Chauvin risque jusqu'à 40 ans de prison. Le procès devrait encore durer deux ou trois semaines. Les jurés rendront leur verdict fin avril ou début mai. Les trois anciens collègues de Derek Chauvin seront eux jugés pour complicité de meurtre en août.

Aux Etats-Unis, les policiers qui font un usage excessif de la force sont rarement lâchés par leur hiérarchie et bénéficient d'une grande protection de leur syndicat. Ils sont également très rarement poursuivis en justice et encore moins souvent déclarés coupables.

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