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Pêche : tensions entre Paris et Londres autour de Jersey, la France menace de rétorsions

Illustration : Un bateau de pêche dans un port d'Irlande du nord en décembre 2020
Illustration : Un bateau de pêche dans un port d'Irlande du nord en décembre 2020 Tous droits réservés David Keyton/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.
Tous droits réservés David Keyton/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.
Par Guillaume Petiteuronews avec AFP
Publié le Mis à jour
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La ministre de la Mer Annick Girardin a dénoncé mardi les conditions de pêche imposées aux marins français dans les eaux de Jersey, allant jusqu'à menacer implicitement de couper le courant sur l'île.

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La ministre française de la Mer Annick Girardin a dénoncé mardi les conditions de pêche imposées aux marins français dans les eaux de Jersey, allant jusqu'à menacer implicitement de couper le courant sur l'île anglo-normande si l'accord conclu dans le cadre du Brexit n'était pas respecté.

Il y a de l'eau dans le gaz entre les Français et les Britanniques autour de l'île de Jersey.

Paris a vivement dénoncé ce mardi, par la voix de la ministre de la Mer Annick Girardin, les conditions de pêche imposées aux marins français dans les eaux de l'île. Selon son ministère, le Royaume-Uni a publié vendredi une liste de 41 navires français autorisés à y pêcher : 41 autorisations sur 344 demandes formulées par les marins.

Et ce feu vert circonscrit est assort**i de nouvelles exigences. **Le député de la Manche Bertrand Sorre (LREM) qui a interpellé Annick Girardin, a cité l'exemple d'un pêcheur de Granville, habitué à pêcher coquilles Saint-Jacques et bulots "en moyenne 40 jours par an" dans les eaux de Jersey. Il a découvert qu'il pourrait désormais s'y rendre "seulement onze jours" en 2021 "et uniquement pour la coquille, disparu le bulot!" a-t-il rapporté.

Ce que Paris reproche à Londres c'est de ne pas avoir notifier avant ces conditions, comme le prévoit l'accord de sortie du Royaume-Uni de l'UE.

La ministre française de la mer promet des mesures de rétorsions "permises par l'accord", en citant le "transport d'électricité par câble sous-marin" qui alimente l'île depuis la France.

Sur la pêche, l'accord post-Brexit laisse des questions en suspens

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Sur la pêche, l'accord post-Brexit laisse des questions en suspensEuronews

Pour rappel, l'accord commercial post-Brexit obtenu au forceps fin 2020 permet aux pêcheurs européens de continuer à accéder aux eaux britanniques pendant une période de transition de 5 ans et demi, à l'issue de laquelle ils devront progressivement renoncer à 25% de leurs prises.

Mais le Royaume-Uni délivre les autorisations aux navires français au compte-goutte. Exemple dans les Hauts-de-France, où 88 licences ont été accordées aux pêcheurs français sur les 163 demandées.

L'accès aux 6-12 milles, ou zones situées entre 6 et 12 milles marins au large des côtes britanniques, très poissonneuses et souvent plus calmes pour naviguer, pose problème pour nombre de navires français qui avaient l'habitude de s'y rendre.

Autre problème : la répartition des stocks dans les eaux partagées avec les Britanniques. Londres et Bruxelles ne se sont mis d'accord que sur des quotas temporaires jusqu'à juillet. Pour après, c'est encore l'inconnue.

En durcissant ces conditions d'accès à ses eaux, le Royaume-Uni semble donc vouloir peser dans les négociations. En face, la France use d'un autre levier. La semaine dernière, elle a menacé de bloquer la délivrance des autorisations pour les services financiers dont ont besoin les entreprises financières britanniques pour faire affaire dans l'UE.

Journaliste • Guillaume Petit

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