L'occupation d'un gymnase parisien par des exilés sans-abri qui demandaient une solution d'hébergement s'est conclue par la prise en charge de l'ensemble des plus de 200 manifestants.
L'occupation d'un gymnase parisien par des exilés sans-abri qui demandaient une solution d'hébergement s'est conclue par la prise en charge de l'ensemble des plus de 200 manifestants, selon leurs soutiens et les autorités. Jeudi à midi, ces personnes, soutenues par le "Collectif réquisitions", qui rassemble plusieurs associations d'aide aux migrants et aux sans-abri, avaient investi le gymnase Japy, dans le XIe arrondissement de Paris.
"Après 7 heures d'occupation (...), la totalité des personnes est prise en charge par l'Etat avec la participation de la ville de Paris", s'est félicité le collectif dans un communiqué, jugeant cette issue comme une "victoire".
En fin d'après-midi jeudi, les hommes seuls et les mineurs isolés ont été transférés vers le "Paris Event Center", un grand hangar de 8.000 mètres carrés transformé depuis près d'un an en centre d'hébergement d'urgence, a souligné l'association Utopia56, membre du collectif.
Une nouvelle action mercredi
Les couples ont été dirigés vers des places en hôtel. Plus de 200 personnes ont ainsi quitté les lieux, complète Utopia56. Mais le local occupé, appartenant à la mairie de Paris, n'est pas encore vidé: "Il est resté 80 personnes en famille dans le gymnase hier soir. Elles ont dormi là, prises en charge par la protection civile", a précisé à l'AFP Ian Brossat, adjoint d'Anne Hidalgo en charge de l'accueil des réfugiés et de l'hébergement d'urgence.
Il s'agissait de la quatrième opération coup de poing du collectif, qui a systématiquement obtenu des mises à l'abri après les occupations parisiennes d'une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement, fin janvier, de l'Hôtel-Dieu mi-février ou encore de la place de la République fin mars. Et désormais de ce gymnase. "Depuis le début de la campagne (...) 1.060 personnes ont été sauvées de la rue", écrit l'organisation dans son communiqué.
Le collectif promet déjà de mener une nouvelle action mercredi prochain, à nouveau sur la place de la République.