Ouverture du procès d'un militant anti-raciste. Il avait tagué la statue de Colbert, l'accusant d'esclavagisme.
Ouverture du procès d'un militant anti-raciste. Il avait tagué la statue de Colbert, l'accusant d'esclavagisme. Une amende de 800 € requise contre lui.
En France, s'est ouvert ce lundi à Paris, le procès d'un militant "anti-négrophobie", comme il se qualifie lui-même.
Franco Lollia est jugé pour avoir tagué la statue de Colbert érigée devant l'assemblée nationale.
Les faits remontent au 23 juin 2020, dans la foulée des manifestations antiracistes qui avaient suivi la mort d'un homme noir par un policier blanc aux Etats-Unis.
Devant les juges, le militant assume la dimension politique de son acte.
Le procureur, lui, s'en et tenu aux considérations juridiques. Il a requis une amende de 800 euros à l'encontre du militant anti-raciste.
La décision sera rendue le 28 juin.
L'abolition de l'esclavage
Ce procès prend en tout cas, un relief particulier puisqu'il se tient alors que la France a fait de ce 10 mai, la Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et leurs abolitions.
Cette journée est marquée cette année par les 20 ans de la loi du 21 mai 2001 portée par l'ex-ministre de la Justice Christiane Taubira quand elle était députée.
Le président Emmanuel Macron a assisté à une cérémonie dans les jardins du Luxembourg, avec un temps de recueillement devant le monument commémorant l'abolition de l'esclavage.