Quelle marge de manoeuvre pour la Conférence sur l'avenir de l'Europe ? Décryptage

Coeur avec les mains pour l'Europe
Coeur avec les mains pour l'Europe Tous droits réservés Jean-Francois Badias/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
Par Maxime Biosse Duplan
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Emmanuel Macron a lancé la grande consultation citoyenne ce dimanche.

PUBLICITÉ

"Le futur est à vous", c'est le nouveau slogan de l'Union Européenne en direction des jeunes, un slogan mis à l'honneur ce dimanche à Strasbourg, où Emmanuel Macron a lancé la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Instrument de démocratie directe primordial pour certains, usine à gaz pour les autres, cette vaste consultation citoyenne, chapeautée par la Commission, le Conseil et le Parlement européens, doit s'achever dans un an, un timing idéal pour le Président français.

Patrick Martin-Genier est professeur à Sciences-Po et expert des questions européennes : _"Il a exigé que la conclusion de cette conférence intervienne en mars 2022, en pleine présidence française de l'Union Européenne, nous serons en pleine campagne présidentielle, à moins de deux mois du vote, et il évident qu'Emmanuel Macron a réalisé que cela pouvait être un instrument pourtant pour son éventuelle réélection". _

Réformer les traités européens ? Sûrement pas...

La France en effet doit prendre la présidence tournante de l'Union le 1er janvier prochain. D'ici là des consultations citoyennes nationales auront lieu au sein de plusieurs Etats membres.

Mais quel pouvoir réel aura cette Conférence sur l'avenir de l'Europe ? Celui de faire réformer les traités européens ? Sûrement pas... celui de sensibiliser la jeunesse à la question européenne, à la rigueur...

"Il y a eu une grande déception sur la Convention citoyenne sur le climat, poursuit Patrick Martin-Genier, et il ne faudrait pas que les jeunes à qui s'adresse Emmanuel Macron se sentent dupés (...) Le Président de la République a des idées précises mais il y a déjà des réserves de la part de certains Etats, de la Commission, du parlement européen et même de députés européens qui ont décidé que ce n'était pas aux citoyens de décider ce qu'il conviendrait de faire. Donc c'est avant tout un dialogue, et il n'est pas du tout certain que cela puisse déboucher sur des réformes très importantes, il s'agit avant tout pour les citoyens d'exprimer leur point de vue, leurs désirs, et naturellement cela ne conduira pas à des décisions. ce sont toujours les institutions qui décideront".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Changer ou pas les traités européens : entretien avec Stéphane Séjourné

Paris dit "Bye Bye" aux trottinettes électriques en libre-service

Russie : l'UE impose de nouvelle sanctions après la mort de Navalny