Espagne : quel accueil pour les mineurs étrangers isolés ?

Espagne : quel accueil pour les mineurs étrangers isolés ?
Tous droits réservés Bernat Armangue/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
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Par Olivier PeguyIsidro Murga avec AFP, AP
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Que va-t-il advenir des mineurs étrangers non accompagnés qui ont rallié l'enclave espagnole de Ceuta ? Il y a bien des centres d'accueil d'urgence, mais après ?

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Que va-t-il advenir des mineurs étrangers non accompagnés qui ont rallié l'enclave espagnole de Ceuta ? Il y a bien des centres d'accueil d'urgence, mais après ?

Que va-t-il advenir des mineurs étrangers non accompagnés qui ont rallié l'enclave espagnole de Ceuta ? Ceux qui n'ont pas été refoulés sont provisoirement hébergés dans des centres d'accueil, avant d'être éventuellement transférés vers la péninsule espagnole.

A Madrid justement, les députés ont adopté ce jeudi une loi de protection des mineurs.

Le texte soutenu par plusieurs ONG prévoit notamment un renforcement des droits des enfants et des adolescents face à différents types d'abus ou de violences.

Francisco Cárdenas est le président d'APRODEME, une association de protection de l'enfance.

« Cette loi va dans le bon sens, dit-il. Un tel texte était nécessaire. Il apporte des innovations de taille, notamment pour tout ce qui relève des violences sexuelles sur mineurs, des crimes sexuels, etc. Cet aspect est bien pris en compte et c'est une réelle avancée. En revanche ce que la loi ne traite pas, c'est un autre type de violence qu'on pourrait appeler la "violence institutionnelle". »

Est-ce que cette nouvelle loi aura un impact sur la situation à laquelle sont confrontés tous les jeunes migrants arrivés à Ceuta ces derniers jours, notamment les mineurs non accompagnés ? 

« _Je ne pense pas que cela ne changera pas grand chose pour ces mineurs, répond Francisco Cárdenas. __Parce que le problème, ce n'est pas la loi. Le problème, c'est que nous avons un système qui ne fait pas confiance aux gens, qui ne fait pas confiance aux familles, qui ne fait pas confiance aux jeunes. _Le problème, ce n'est pas dans la première période, celle de l'accueil d'urgence. Les mineurs sont accueillis dans des centres d'hébergement. Le problème, c'est après, quand ils ont 18 ans, on les jette à la rue sans le moindre accompagnement face aux procédures bureaucratiques, avec la difficulté pour obtenir un permis de séjour et un permis de travail. »

Selon le ministère espagnol de l’intérieur, il y aurait dans l'ensemble du pays environ 10 000 mineurs étrangers non accompagnés. Un chiffre sans doute sous-estimé. 

De nombreux jeunes ne font pas les démarches pour s'inscrire sur des registres en Espagne, car ils espèrent rallier d'autres pays comme la France ou le Royaume-Uni.

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