Après un retour au calme à Ceuta, l'Espagne est confrontée au problème des migrants mineurs

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Tous droits réservés Mosa'ab Elshamy/AP
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Par Laurence Alexandrowicz
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Le calme est revenu ce jeudi matin dans l'enclave de Ceuta. Ce territoire espagnol au nord du Maroc est pris d'assaut depuis lundi par des candidats à l'émigration. 8000 personnes sont passées à Ceuta, profitant d'un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain, relâchement qui fâche Madrid.

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Le calme était revenu ce jeudi dans l'enclave de Ceuta. Ce territoire espagnol au nord du Maroc est pris d'assaut depuis lundi par des candidats à l'émigration qui y voient la porte d'entrée en Europe. 8000 personnes sont passées à Ceuta, profitant d'un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain. Un relâchement qui s'explique selon l'Espagne par un problème diplomatique entre Rabat et Madrid. L'Espagne a déclenché la colère du Maroc en accueillant et soignant le chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, ennemi juré du Maroc.

5 600 migrants ont déjà été renvoyés au Maroc. Mais il reste environ 1 500 enfants et adolescents, un chiffre jamais vu en Espagne, qui ont un "statut spécial". Avant d'être transférés dans les centres d'accueil, les mineurs sont soumis à un test Covid-19.

Mes parents voient que si je viens ici, je peux avoir un avenir

Parmi eux se trouvent de jeunes enfants. Le gouvernement espagnol tente de les rendre à leurs familles, dans leurs pays d'origine. En attendant 200 mineurs non accompagnés qui se trouvaient à Ceuta vont être accueillis en Espagne. Mais qu'est-ce qui pousse ces mineurs à tout quitter ? Ce jeune garçon de Tétouan, qui s'est échappé d'un camp de réfugiés avant de traverser en Espagne avec ses amis lundi, raconte ses perspectives de vie chez lui.

"Je vois que mes parents ne peuvent pas travailler, le système éducatif est très faible. Les gens n'ont même pas de quoi manger. Mes parents voient que si je viens ici, je peux avoir un avenir. Là-bas au Maroc même avec un diplôme je n'en ai pas".

Décrochage scolaire, chômage, bas salaires, absence de couverture sociale, les jeunes de 15 à 34 ans représentent un tiers de la population du Maroc, et ils n'ont qu'une idée en tête, chercher une vie meilleure au delà des mers.

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