En France, les boîtes de nuit rouvrent ce vendredi, mais l'heure n'est pas à la fête partout

En France, les boîtes de nuit rouvrent ce vendredi, mais l'heure n'est pas à la fête partout
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Par euronews
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Près de 70% des discothèques pourraient rester fermées cet été, selon le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs, à cause de contraintes sanitaires lourdes et potentiellement dissuasives pour les clients.

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Ils sont ceux qui sont restés fermés le plus longtemps. Depuis le tout début de la crise sanitaire, leurs portes sont restées closes. Mais c'est enfin le jour-J. En France,  ce vendredi 9 juillet au soir, les discothèques seront autorisées à rouvrir dans le cadre d'un protocole sanitaire strict.

Pourtant, malgré l'impatience du secteur (et de nombreux clients), l'heure n'est pas vraiment à la fête de partout. Car le strict protocole sanitaire imposé par le gouvernement français a dissuadé un certain nombre d'entre eux de rouvrir. Le ministre français de la santé Olivier Véran estime que seuls "30% des discothèques" du paysvont rouvrir cet été.

Certaines boîtes de nuit vont rester fermer

Si une fermeture est dure à gérer sur le plan financier, certains patrons estiment qu'il vaut mieux attendre la rentrée pour rouvrir. Plusieurs raisons : le protocole sanitaire (jauge de 75% notamment) est tout d'abord difficile voire impossible à appliquer pour certains établissements.

A cause des contraintes, mais aussi des vacances, beaucoup craignent de voir la fréquentation réduite par rapport à la normale et donc de ne pas pouvoir "atteindre le seuil de rentabilité", expliqueChristian Jouny, délégué général du Syndicat National des discothèques et lieux de loisirs dans cette interview accordée à la radio Alouette.

L'Ubu Club, à Toulouse, fait partie de ces discothèques qui resteront fermés. "En plus c'est les vacances, c'est la période où on travaille le moins, je n'ai pas envie de prendre le risque de rouvrir et de perdre les aides", dit à l'AFP son patron, Julien Lepreux.

Les discothèques ouvertes basculeront en effet vers une sortie progressive des aides, mais elles continueront à bénéficier du dispositif pour les coûts fixes. Celles qui resteront fermées verront leurs aides maintenues.

Autre motif d'inquiétude pour le secteur : le pouvoir d'attraction des bars et des restaurants à ambiance musicale, qui ne se voient pas appliquer des règles aussi strictes et qui pourraient être privilégiées par les clients qui ne souhaitent pas se voir imposer tant de contraintes.

Quelles règles pour les clients ?

Car pour entrer en boîte de nuit, les clients devront présenter le fameux pass sanitaire avec une preuve de vaccination complète depuis au moins 14 jours OU un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures, OU bien encore la preuve d'une contamination au Covid entre les six mois et quinze jours précédant la sortie en boîte de nuit. L'une de ces trois options suffit. Le masque est fortement recommandé mais pas obligatoire pour les clients.

Le risque d'un retour en arrière

Les gérants de discothèques craignent aussi un rapide retour en arrière. La Catalogne, par exemple, a rouvert les boîtes de nuit le 21 juin dernier, avant de finalement les refermer en cette fin de semaine, à cause d'une augmentation des cas de contamination.

Une autre région, la Cantabrie (nord), avait pris une mesure similaire dans 16 municipalités la semaine dernière, alors que la Navarre a avancé à 1 heure du matin la fermeture des bars et discothèques. L'Aragon a également décidé des restrictions mercredi.

Ce qui n'est pas exclu dans les prochaines semaines en France, si cela s'avère nécessaire. "Nous serons très vigilants, et s'il fallait évidemment revenir en arrière parce que les choses se passaient mal, nous prendrions nos responsabilités", a indiqué ce vendredi le ministre de la Santé Olivier Véran, sur la radio publique France Inter.

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