Claudia Peppmüller compte déjà retourner en Afghanistan pour poursuivre son travail : évacuer les enfants blessés ou malades en Allemagne.
Plus de 900 personnes ont déjà été évacuées de Kaboul par l'armée allemande. Parmi eux, Claudia Peppmüller, employée de l'ONG Friedensdorf International. De retour en Allemagne, cette travailleuse humanitaire raconte son expérience. La peur des talibans, le chaos à l'aéroport... Des scènes, qu'elle n'est pas prête d'oublier : "Lorsque nous sommes arrivés à l'aéroport de Kaboul, c'était exactement comme à la télévision. Des gens désespérés, d'autres qui brandissent leurs papiers... des enfants s'accrochaient à nos jambes en nous suppliant de les emmener avec nous, complètement désemparés par la situation. Et à la fin, les américains ont seulement eu l'idée de tirer en l'air pour disperser les gens. C'était très dur".
Honte d'être partie
Cette humanitaire travaille dans une organisation qui évacue des enfants blessés des zones de crise en Allemagne pour les soigner.
Grâce à l'ambassade allemande, elle a pu avoir une place dans l'avion de l'armée, mais elle confie avoir honte d'être partie devant ceux qui ne le pouvaient pas : "Kaboul est devenue une ville fantôme du jour au lendemain. Les gens ont peur, et ils ont besoin d'aide. La catastrophe humanitaire est imminente"
Elle envisage de retourner en Afghanistan dès la fin du mois d'août pour reprendre les évacuations d'enfants ayant besoin d'une assistance médicale d'urgence.
Le gouvernement allemand l'a confirmé : les évacuations de Kaboul devraient se poursuivre aussi longtemps que possible.